Le Potentiel : « En liberté provisoire, Jean-Pierre Bemba se retranche en Belgique »

Revue de presse du mardi 13 juin 218.
 
La presse congolaise parue mardi 13 juin se penche principalement sur la liberté provisoire accordée à Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo incarcéré à la Cour pénale internationale pendant dix ans pour des accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre dont il a été acquitté.
 
Selon les témoins, c’est escorté par la police belge que Jean-Pierre Bemba a quitté mardi soir la prison de La Haye. Direction : la Belgique où il devrait vraisemblablement établir sa résidence provisoire, en attendant de regagner Kinshasa, après avoir été totalement déchargé des griefs mis en sa charge par le procureur de la CPI, renseigne Le Potentiel.

Les militants du MLC n’attendent plus que le retour de leur leader à Kinshasa. Tous espèrent le voir apporter sa voix dans le débat préélectoral des scrutins du 23 décembre 2018, indique le journal.
 
Forum des As qui abonde dans le même sens explique que l’acquitté est condamné à 12 mois de prison dans une seconde affaire, celle connexe au dossier principal qui est l’atteinte à l’administration de la justice par subornation des témoins. Bemba est allé en appel pour cette deuxième affaire et attend donc le prononcé de la peine qui intervient ce 4 juillet à la CPI.
 
« C’est dans l’attente de ce jugement qu’il devrait rester en prison jusqu’au jour du prononcé de l’Arrêt de la Chambre d’appel. Raison pour laquelle, comme il est déjà acquitté dans l’affaire principale, la Chambre de première instance III lui a accordé une liberté provisoire aux conditions juridiques connues jusqu’au jour du jugement de la deuxième affaire »
, poursuit le quotidien, qui fait savoir que c’est ce jour-là que Jean-Pierre Bemba Gombo, quelle que soit la hauteur de la condamnation du deuxième dossier, sera effectivement libéré de toutes les affaires judiciaires.
 
Times.cd precise par ailleurs que Jean-Pierre Bemba est libéré « sous certaines conditions spécifiques », notamment de s’abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire, de ne pas changer d’adresse sans préavis, de ne contacter aucun témoin dans cette affaire, et de se conformer pleinement à toutes les ordonnances dans cette affaire, et de se rendre immédiatement aux autorités compétentes si la Chambre de première instance l’exigeait.
 
Une fois libéré de ses chaînes, Bemba Gombo, à son corps défendant, pourrait être amené à exiger des dommages et intérêts à la CPI, pour tous les préjudices subis, soutient-on, dans les milieux du collectif de ses Avocats, rapporte La Prospérité.

Et à ce sujet, les chiffres circulent déjà sur la hauteur de ce que pourrait représenter le pactole. Des millions de dollars oscillant autour d’une centaine devraient lui être versés, pour solde de tout compte. Car, à leur avis, la CPI devrait réparer les préjudices et manqué-à-gagner, après le mea culpa du 8 juin dernier.  Comme il fallait s’y attendre, il s’agit là d’une autre paire de manches, dans laquelle les juristes vont, une fois de plus, s’entredéchirer autour de cette nouvelle tournure d’événements, si jamais Bemba décidait d’y aller, de front, contre la même CPI, écrit le tabloïd.
 
La secrétaire générale du MLC, Eve Bazaiba, s’est dite soulagée par la libération de Jean-Pierre Bemba, note Dépêche.cd.

Elle affirme que le président de son parti « a été pendant dix ans, victime d’un procès essentiellement à charge, alors qu’il aurait dû bénéficier d’une instruction à charge et à décharge ».

Pour Eve Bazaiba, le temps est venu pour Jean Pierre Bemba de se reconstruire après cette épreuve de la justice internationale qui a voulu se servir de la condamnation du président du MLC pour exemple. Elle nuance tout de même en disant que « nous ne nions pas que des crimes ont été commis en Centrafrique. Mais la responsabilité revient à ceux qui commandaient les troupes en RCA, en savoir le président Patasse et ses hommes».
 
A ce sujet, Le Phare regrette que pendant tout le procès, la CPI n’a jamais inquiété ni cité à comparaitre aucune autorité politique, administrative ni militaire de la République centrafricaine qui dirigeait les opérations militaires de ratissage de la capitale Bangui, ses environs ainsi que d’autres localités et villes de cet Etat.

Il est aberrant de constater que pendant onze ans, les magistrats du parquet et de siège n’aient pas découvert les différentes erreurs de droit dans lesquelles ils nageaient délibérément. Le verdict rendu le vendredi dernier aurait pu être de mise il y a dix ans si le bon sens avait pris le dessus sur des considérations partisanes, politiciennes et irrégulières, ajoute le journal.
 
Dans le chapitre politique, Cas-info.ca renseigne que depuis Montréal, Bruno Tshibala annonce les élections « sans le Président Kabila. »
« Les élections auront lieu sans la participation du Président Kabila, qui respectera l’esprit et la lettre de la Constitution », a déclaré Bruno Tshibala mardi, à Montréal, où il prend part au Forum économique international des Amériques, selon l’agence Reuters, que cite le site Internet qui s’interroge : « est-ce le début de la fin de suspens sur l’avenir politique du chef de l’État » ?

À moins de deux semaines du début de dépôt de candidatures en vue d’élections présidentielle et législatives du 23 décembre 2018, le Premier ministre annonce que Joseph Kabila ne briguera pas de troisième mandat, ajoute Cas-info.ca.
 
Lors du forum économique international des Amériques « FEIA » à Montréal, le Premier ministre Bruno Tshibala a aussi demandé aux investisseurs de venir en RDC, poursuit 7sur7.cd

Il a affirmé que l’économie de la RDC est parmi celles qui se portent en ce moment le mieux, du vieux continent, le 1er ministre a reconnu que le développement économique et social du pays, passe par des investissements.

« Le gouvernement est conscient du fait que le développement économique et social de la RDC passe impérativement et nécessairement par des investissements massifs nationaux et étrangers dans l’économie nationale en vue de mettre en valeur les nombreuses ressources naturelles du pays », a déclaré Bruno Tshibala.