Echauffourées à Kikwit : 6 morts selon les sources locales, 5 selon la police

Six personnes ont trouvé la mort jeudi 10 janvier à Kikwit dans la province du Kwilu, à la suite des manifestations contre la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle, rapportent des sources locales. Des habitants de cette ville, bastion du candidat malheureux Martin Fayulu ont manifesté dans les rues et estiment que la victoire a été volée à leur candidat.

Les sources médicales ont enregistré au moins 20 blessés graves. L’ambulance de l’hôpital général de référence de Kikwit a été détruite. Les manifestants en colère ont aussi incendié une partie de la prison centrale de Kikwit, le bureau du quartier Ndekezulu. Ils ont pillé les commerces au centre-ville et la sous-division de l’EPSP Kikwit 1. Les activités ont été paralysées dans la ville de Kikwit le jeudi 10 janvier.

5 morts selon la police

Le porte-parole de la police nationale congolaise (PNC) Pierrot Mwanamputu donne un bilan de trois morts et dix-sept blessés.

« A Kikwit, les violences ont eu comme effets néfastes, les pertes en vies humaines. Nous déplorons trois morts dont deux civils et l’épouse d’un officier de police tuée à son domicile, 17 blessés dans le rang de la police ainsi que des destructions des biens publics et des particuliers », a détaillé le colonel Pierrot Mwanamputu.

Il a fait état du pillage par les manifestants d’un émetteur radio de la RTNC de 1 kilowatt, plus les accessoires de la régie ; au motif que c’est par le canal de cette radio que les résultats de la présidentielle avaient été annoncés.

A Mbandaka

Un corps sans vie d’un motard a été ramassé près de l’hôpital général de référence de Wangata à Mbandaka dans la province de l’Equateur.

En outre, selon l’officier de la police, le chef du coordonnateur de la coalition Lamuka a appelé à ses sympathisants de se rassembler et de se diriger vers le Centre local de compilation des résultats (CLCR) vandaliser ce centre et récupérer les procès-verbaux. Les manifestants ont été dispersés par la police.

Le coordonnateur de cette coalition à Mbandaka et trois de ses acolytes ont été appréhendés par la police. Après interrogatoire, a poursuivi le colonel Mwanamputu, ils seront tous déférés devant le ministère public.

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