Insécurité à Lubumbashi : le Conseil supérieur de la défense constate un déficit criant d’encadrement des hommes de troupes

Le Conseil supérieur de la défense a constaté au cours de la réunion présidée samedi 13 avril à Lubumbashi par le Président Félix-Antoine Tshisekedi, un « déficit criant » d’encadrement des hommes des troupes, rapporte le ministre intérimaire de la Défense, Michel Bongongo qui a lu le compte rendu sanctionnant la réunion.

« Il a été constaté un déficit criant d’encadrement des hommes de troupes, aussi bien de la police que l’armée tournés vers les détachements dans les gardiennages et dans les société minières et l’insuffisance des moyens logistiques. Le conseil supérieur de la défense a décidé la suppression de tout détachement des policiers, des militaires ainsi que des éléments de la garde républicaine dans les gardiennages et dans les sociétés minières. Cette décision ne concerne pas seulement le Haut-Katanga, mais toute l’étendue du territoire national », a indiqué Michel Bongongongo.

 

La réunion présidée par le Président de la République était essentiellement consacrée à la situation sécuritaire préoccupante dans la ville de Lubumbashi.

Ont pris part à cette importante réunion sécuritaire, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Intérieur, le chef de l’ANR et le Haut Commandement de l'armée et de la Police.

La ville de Lubumbashi connait depuis plusieurs semaines une insécurité croissante caractérisée par des vols à mains armées mais également des viols à domicile.

Les ONG locales ont récemment demandé aux autorités de renforcer les équipes de police en hommes et en matériels pour endiguer l’insécurité. Justicia ASBL a pour sa part accusée ouvertement l’ancien chef de guerre, Gédéon Kyungu, d’entretenir une milice à l’origine des crimes enregistrés dans la ville. Ce qu’a aussitôt réfuté le parti politique de ce dernier.