Kinshasa : le contrôle technique des véhicules repoussé à juin

Le contrôle technique qui devrait débuter lundi 15 avril dans la ville de Kinshasa est renvoyé à juin 2019. L'inspecteur provincial de la police ne donne pas de jour précis pour le lancement de cette opération. Il affirme que le gouvernement provincial, initiateur de cette opération, accorde un moratoire de deux mois aux détenteurs de véhicules pour se conformer à cette disposition.

L’objectif du contrôle technique est de minimiser les risques d’accidents dus aux défaillances techniques des engins roulants.

Après le contrôle, les voitures en panne, devront être réparés dans un délai d'environ 15 jours, avant de revenir au Centre pour un dernier check-in technique.

C'est seulement après ce dernier contrôle que les automobilistes concernés pourront bénéficier d'un Procès-verbal de contrôle technique automobile, attestant que le véhicule est en bon état.

Un certificat de contrôle technique est alors délivré au propriétaire du véhicule.

Passé le délai de contrôle technique, le conducteur sera passible d'une amende transactionnelle.

Affluence avant le report

Avant que l’autorité urbaine ne reporte le coup d’envoi du contrôle technique, certains propriétaires de véhicules s'étaient déjà alignés aux sites retenus pour ce contrôle.

La Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), par exemple, était bondée de véhicules, samedi 13 avril, malgré la fine pluie qui tombait sur la ville. Certains conducteurs trouvaient sur place ne comprennent pas le bien-fondé de cette opération.

« Le contrôle technique n’est pas important, pour moi. Dès que tu arrives, on n’arrange rien. On vous donne juste un papier, sans réparer. C’est du commerce », dit-il.

Même son de cloche pour le propriétaire d’une voiture communément appelée « Ketch ». Le véhicule passe sur un dispositif métallique à même le sol connecté à un système avec manomètre pour déterminer l’efficacité du freinage du véhicule.

Mais pour ce propriétaire, ce n’est pas ce qui devrait réellement être fait.

« En cas d’anomalie, on doit vous demander de voir un mécanicien, réparer et revenir pour avoir le certificat de contrôle technique. Mais quand vous passez par ici, vous récupérez directement le document, sans voir un mécanicien », déplore-t-il. Il estime que cela « fragilise même la finalité de l’opération. »

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