Kinshasa : des taxis et taxis bus désertent les rues par crainte des agents qui assurent le contrôle de la vignette

 

 L’habituelle casse-tête de transport en commun dans la capitale s’est accentué ces derniers jours. A la base, les pluies qui s’abattent fréquemment sur la capitale ; mais aussi le lancement de l’opération de contrôle technique des véhicules et du recouvrement forcé de la vignette par les agents de l’Hôtel de ville.

Du coup, les conducteurs des taxis ont renoué avec la pratique de « demi-terrain ».

Lorsqu’un taxi se présente, « il faut avoir des muscles, la rapidité et aussi de la dextérité pour gagner un siège dans les petites voitures taxi communément appelés Ketch qui arrivent à compte-goutte dans les arrêts » a déclaré à Radio Okapi un kinois rencontré dans un arrêt des taxis.

« Les chauffeurs évitent de payer les taxes de l’Etat, et quand il y a la pluie, les gens ne sortent pas, et quand les gens arrivent à sortir, les chauffeurs restent dans leurs maisons, il y a peu de chauffeurs qui vont sortir. Ah ! nous mettons longtemps » s’exprime un autre kinois rencontré à la place Magasin Kintambo.

L’opération de contrôle initié par l’Hôtel de ville fait peur également aux privés. Nombreux ne sortent pas leurs véhicules par crainte d’être interpellés.

« Mon véhicule n’a pas de fiche de contrôle technique, je n’ai pas d’assurance, je n’ai pas de vignette. J’étais obligé de prendre une moto, mais, non ce n’était pas facile, d’ailleurs j’ai connu un accident » raconte un autre kinois.     

Il n’y a pas seulement le double contrôle qui est décrié, d’autres fustigent les travaux en cours des sauts de mouton mais aussi l’état des certaines routes dans la capitale. « Je suis à Bumbu non seulement ce problème de contrôle aussi qui est beaucoup plus à la base de cette difficulté, mais aussi l’Etat de routes ne nous permet pas de prendre le véhicule pour arriver à temps. J’ai beaucoup trainé là-bas à l’arrêt et j’étais contraint d’emprunter une moto pour arriver sur mon lieu du travail ».

 

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