Ituri : la population de Banyali-Tchabi plaide pour le renforcement des FARDC dans leur territoire

La population de la chefferie de Banyali-Tchabi, située à 130 kilomètres de Bunia (Ituri) a plaidé pour le renforcement de l’effectif des militaires des Forces armées congolaises en vue de répondre au défi sécuritaire dans cette région frontalière avec le Nord-Kivu. Les leaders de cette communauté ont lancé cet appel samedi 14 décembre.

Une demande faite à une délégation du comité provincial de sécurité, accompagné de la MONUSCO qui s’est rendue sur place.

Selon la société civile, les habitants de cette entité du sud du territoire d’Irumu sont exposés aux menaces des rebelles ougandais ADF.

Parmi les zones les plus concernées par cette insécurité figure le groupement Tondoli par où, les rebelles ougandais de ADF s’étaient infiltrés en Ituri, au mois de Mai dernier. Lors de cette incursion, plusieurs habitants avaient été kidnappés. Certains parmi eux, sont jusqu’à présent entre les mains des ravisseurs.

Le Président de la société de Banyali-Tchabi Raphael Lingisa affirme que la menace est réelle.

« Ils traversent souvent par la chefferie de Baniari-Tchabi. A l’absence des militaires, il peut y avoir à tout moment, l’infiltration (de ces rebelles). C’est la raison pour laquelle nous plaidons pour le renforcement de l’effectif des militaires des FARDC dans la zone pour que la population puisse vivre dans la quiétude » a-t-il demandé.

Après la réunion d’urgence tenue sur place à laquelle la Monusco, les membres du comité provincial de sécurité ont pris des dispositions.

Le Gouverneur intérimaire Ibrahim Bule Uchirchan promet de renforcer l’effectif des militaires dans la région.

« Nous allons renfoncer l’effectif des FARDC. La Monusco a annoncé aussi le déploiement d’une section (de casques bleus) ; juste le temps que les fardc puissent se mettre en place et renforcer leur position. Avec les opérations qui se déroulent au Nord-Kivu, il y a risque qu’il y ait un couloir qui puisse se créer. Et donc nous sommes tenus à le boucher avec les services compétents », a-t-il expliqué.

 

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