Beni : des jeunes exigent des sanctions contre les auteurs des crimes commis dans l’Est de la RDC

En marge de la journée internationale de la paix célébrée lundi 21 septembre de chaque année, les Jeunes patriotes pour le changement (J.P.C) ont organisé une conférence sur la paix dimanche 20 septembre, à l’Université officielle de Ruwenzori à Butembo (Nord-Kivu) sur le thème : « Les crimes de l’Est ne peuvent pas passer inaperçus. » 

Ces jeunes appellent tous les Congolais à l’union, afin de dénoncer toutes les exactions commises dans l’Est du pays. Ils prévoient également de lancer une pétition à travers la République pour exiger que la justice soit faite sur tous les crimes commis dans l’Est, particulièrement dans la région de Beni. 

Selon le coordonnateur des JPC, Assa Mahamba Paluku, les criminels ne peuvent toujours pas circuler librement : 

« Chez nous, il y a des tueries et les criminels continuent à déambuler. C’est pour cela que nous avons proposé cette activité, pour conscientiser les citoyens congolais que le génocide de l’Est ne doit pas passer inaperçu. » 

Il a par ailleurs exigé qu’une enquête soit ouverte sur tous les crimes commis dans l’Est du pays :  

« On a besoin de lancer la pétition sur toute l’étendue de la République afin que la justice congolaise ou soit la Cour pénale internationale (CPI) puisse arrêter tous les présumés auteurs de ces crimes. Aujourd’hui, nous avons plus d’un million de personnes qui dorment à la belle étoile, pourtant nous sommes dans un Etat de droit. » 

 Pour sa part, le chef des travaux à l’Université officielle de Ruwenzori, Billy Saghasa, l’inaction du gouvernement congolais face aux massacres de l’Est est à déplorer : 

« Le gouvernement congolais en soit n’a même pas encore reconnu les crimes commis dans l’Est, même si nous revenons sur les massacres de Beni qui est proche de nous ici, les crimes contre l’humanité qui sont en train de se commettre. Et voyez nos voisins du Rwanda, où même la négation du génocide c’est une infraction, c’est pénal mais chez nous, même pas reconnaitre, ce qu’il y a un problème. » 

Cette conférence-débat a réuni des étudiants, des enseignants d’université et la société civile. 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: