Maroc : décès d’Honoré Ngbanda, ex-conseiller spécial de Mobutu

L’ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, Honoré Ngbanda, est mort dimanche 21 mars matin au Maroc à la suite d’une maladie.  Depuis la chute du régime Mobutu en mai 1997, Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba s’était réfugié en France, où il vivait avec sa famille.

Parcours

Né à Lisala le 5 mai 1946 dans la province de  l’Équateur, Honoré Ngbanda fait ses études primaires chez les missionnaires catholiques, les Pères de Scheut, à la Mission catholique de Roby, dans la même  province. Il poursuit ensuite sa formation au petit séminaire de Bolongo à Lisala.

Vers la fin des années 1970, alors qu’il est encore étudiant à l’Université de Kinshasa,  il est mis à contribution, comme d'autres étudiants, pour suppléer au sein du collège St-Thomas de Lisala, au départ de coopérants  belges, à la suite de désaccords politiques entre le Congo et la Belgique. En  1972, il obtient sa licence en philosophie avec la mention "distinction" et s’envole pour la Belgique pour entamer un doctorat à l’Université de Louvain.

Peu de temps après, il est affecté à la présidence de la République comme chercheur au Centre national de documentation.

En 1975, il devient administrateur chargé des opérations au Centre national de documentation.   En 1976, il est affecté à l’ambassade de la RDC à Bruxelles en qualité de premier conseiller et de directeur du centre culturel du Congo en Europe. En 1979, il occupe le poste de directeur adjoint du Service national d’intelligence (S.N.I), qui remplace le Centre national de documentation.

En 1982, il est envoyé en Israël, avec rang de ministre conseiller, pour rouvrir la mission diplomatique du Congo à Tel-Aviv.   En 1983, il est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC. Deux ans plutard, il devient administrateur général de l’Agence nationale de documentation, actuellement (ANR).

En 1990, il est nommé conseiller politique du Chef de l'État. Ensuite, il devient ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants dans le gouvernement d'Étienne Tshisekedi. Il est reconduit au  même poste  dans le gouvernement de Bernardin Mungul Diaka, puis dans celui de Jean Nguza Karl-I-Bond. Ses détracteurs l’accusent d’être le responsable d'un massacre d’étudiants à Lubumbashi le 11 mai 1990. Il lui est également attribué le massacre des chrétiens du 16 février 1992. Mais, il avait toujours récusé ses accusations.

 

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