Matadi : la population accuse les policiers de monnayer le couvre-feu

La population de Matadi dans le Kongo-Central dénonce le monnayage du couvre-feu par certains agents des services de sécurité. Selon ces habitants, le couvre-feu n’est plus qu'un slogan. Des témoins affirment que les taximen et ceux qui font le travail de nuit circulent aisément, moyennant quelques billets de banque à verser devant les barrières installées par les agents de l’ordre. La population de Matadi demande aux autorités compétentes de conscientiser et de rappeler à l'ordre les policiers qui s'adonnent à de telles pratiques. 

Ces témoins affirment que les éléments de la police préfèrent rester sur les barrières, où ils rançonnent les passants et les conducteurs que circuler pour assurer la sécurité dans la ville. 

Les habitants de Matadi témoignent qu’au-delà de 21h00, heure du début du couvre-feu, les policiers commis à la rive droite du pont maréchal érigent leurs propres barrières en amont de la barrière électronique du péage. Ils y perçoivent 1000 francs congolais ou plus, au près des chauffeurs taxis de la ligne Boma - Matadi. 

Pour la population, ces policiers qui tracassent des paisibles citoyens ne doivent pas seulement être sanctionnés, mais écartés de la Police nationale congolaise. 

Le commandant police ville de Matadi, colonel Baudoin Kilima, indique qu’aucun policier n'a reçu l'ordre de percevoir l'argent auprès de la population pendant les heures du couvre-feu. 

Il invite tous ceux qui détiennent des preuves de rançonnement de la part des policiers à se présenter au commissariat urbain de la police. 

 

 

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