Cas-infos.ca : «L’ACAJ dénonce la reconduction de 4 anciens ministres cités dans les détournements des deniers publics»

Revue de presse du mercredi 14 avril 2021

Certains médias reviennent encore ce matin sur la formation du nouveau gouvernement.

La constitution de cette équipe est très commentée autant dans le milieu politique qu’associatif.

Cas-infos.ca reprend ainsi la réaction de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) dont le président est opposé au retour de quatre ministres dans le nouveau gouvernement.

Sans les citer, Georges Kapiamba affirme que deux des quatre ministres «font l’objet d’enquêtes pour vente illégale d’une maison de l’Etat et deux autres pour détournement des fonds publics».

«Les éléments que l’ACAJ détient établissent que parmi les 4 ministres, deux se sont arrangés et ont vendu frauduleusement un immeuble de l’Etat situé dans la Commune de la Gombe à un sujet libanais», fait encore savoir M. Kapiamba cité par le site Internet d’informations.

A propos de ce gouvernement, Actualite.cd énumère les urgences sur lesquelles il va devoir travailler.

Le site Internet cite notamment la prise en charge des enseignants dans le cadre de la gratuité de l’enseignement primaire.

Le media rappelle d’ailleurs que les syndicats de l’Enseignement primaire et secondaire avaient prévu de déclencher une grève lundi dernier mais ils sont revenus sur leur mot d’ordre après que la banque centrale a promis de décaisser l’argent pour assurer le fonctionnement des établissements scolaires publics.

Autre priorité, selon Actualite.cd, la réhabilitation des infrastructures routières.

«Les routes nationales ainsi que les routes de desserte agricole sont dans un état de délabrement avancé à travers le pays. Les ponts tel que celui jeté sur la rivière Kasaï, sur la RN1 s’est effondré depuis plus de trois mois et aucune intervention à ce stade», note le site Internet.

Au sujet des capacités du nouveau gouvernement de relever ces défis, La Prospérité nourrit de grands espoirs.

Bientôt, veut croire le quotidien, juste après l’investiture à l’Assemblée nationale, le Premier ministre et ses ministres «iront à l’assaut de multiples chantiers de la République laissés presqu’entiers, après les ratés du programme de 100 jours aux souvenirs ubuesques, en vue de voir comment conjurer les principaux défis».

Tous les espoirs sont donc permis, mentionne le journal.

Couvre-feu

La nouvelle est tombée tard dans la nuit mais certains médias l’ont relayée : la fin du couvre-feu dans certaines provinces et son raccourcissement à Kinshasa.

La présidence de la République démocratique du Congo informe que le couvre-feu qui débutait à 21h sur toute l’étendue du pays, est repoussé à 22 heures à Kinshasa et dans d’autres provinces «où la courbe est descendante», informe ainsi Politico.cd.

Dans les provinces «où la circulation du virus est faible», le couvre-feu est totalement levé.

Cette mesure avait été prise pour limiter la propagation du Coronavirus en décembre dernier.

Pour faire face justement à cette épidémie, les autorités congolaises annonce le début de la vaccination pour ce 19 avril, avec le vaccin AstraZeneca.

Bamanisa destitué

Autre titre abondamment commenté par la presse ce matin : la destitution du gouverneur de l’Ituri.

«Il a été sauvé de justesse la première fois. Mais cette fois-ci, il n’a pas survécu», lance, provocateur, Politico.cd.

Jean Bamanisa était une nouvelle fois visé par une motion de censure à l’Assemblée provinciale de l’Ituri. Sur les 41 députés provinciaux présents dans la salle des plénières mardi 13 avril, 33 ont voté pour la motion, renseigne le site Internet.

Le media soutient que «la page n’est pas encore totalement tournée».

En fait pour Politico.cd, les ennuis ne font que commencer pour Bamanisa. Le media croit savoir que des procédures judiciaires sont aussi prévues contre le gouverneur de l’Ituri.

Le deuxième passage du président de la commission électorale devant les députés à l’Assemblée nationale est également commenté ce matin. D’autant que Corneille Nangaa y est allé de sa petite phrase.

«Lier les élections au recensement général de la population est dangereux», a ainsi déclaré M. Nangaa, expliquant que les deux activités ne dépendent pas des mêmes institutions et n’obéissent pas non plus aux mêmes contraintes calendaires.

Comme le révèle Cas-infos.ca, pour Corneille Nangaa, les retards accumulés dans les préparatifs des prochaines élections sont rattrapables avec la volonté.

Au passage, indique le site Internet, les députés ont adopté les deux rapports des élections présentés par le président de la CENI. Il s’agit du rapport sur le processus électoral pour la période 2012-2019 et le rapport annuel 2019-2020.