Butembo : 36 miliciens et présumés bandits à main armée aux arrêts

Trente-six présumés bandits armés ont été présentés ce lundi 19 avril, à la presse par le maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda. Selon lui, parmi eux, se trouvent des criminels utilisés par des militaires déserteurs pour déstabiliser la région, et des miliciens qui planifiaient une attaque contre la MONUSCO, le 15 avril dernier. Il invite ainsi la population à plus de responsabilité et de vigilance, pendant cette période de crise pour ne pas tomber dans le piège de l'ennemi. 

Le maire indique que ces trente-six bandits étaient porteurs d'armes à feu, des armes blanches et des grigris : 

« Le premier groupe, c’est un groupe de criminels qui utilisaient des armes à feu et que leurs chefs, leurs responsables ce sont des militaires déserteurs de nos FARDC, qui usent de leurs armes pour aller endeuiller notre communauté, notre population. Et le dernier groupe, ce sont des Mai-Mai qui profitant de ces semaines des villes mortes, de ces manifestations contre la MONUSCO, qui préparaient une attaque sur la ville, une attaque à notre camp de Rughenda, une attaque sur le QG de la MONUSCO et que nos services - que nous félicitons ici - sont parvenus à déjouer le jeu. » 

Sylvain Kanyamanda appelle à toute la population à plus de vigilance et de responsabilité pendant cette période.  

« Nous pouvons penser qu’on est en train de réclamer X chose, mais derrière ça, on est infiltré avec d’autres qui planifient d’autres actions. Imaginez-vous si la ville était attaquée le 15 au nom de ces manifestations contre la MONUSCO, qui serait responsable ? », s’est interrogé le maire.   

Après la présentation, le maire précise que tous ces présumés bandits doivent être transférés à la justice militaire. 

Ces manifestants réclament depuis deux semaines, le retour de la paix et le départ des organisations internationales, dont la MONUSCO, de la région de Beni. 

 

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