Eruption volcanique : les handicapés déplacés à Sake menacent de retourner à Goma

Au moins deux-cent cinquante-deux personnes vivant avec handicaps en déplacement à Sake en raison de l’éruption du volcan Nyiragongo menacent de retourner à Goma. L’alerte a été donnée lundi 31 mai par l’Association pour l’intégration sociale des handicapées physiques (AISHIP).  

Ombeni Ngango, le porte-parole de l’AISHIP, témoigne que ces handicapés manquent de tout : 

« Nous leur avons distribué, à chacun, un savon et un papier hygiénique pour les aider à s’adapter à la vie sur le plan sanitaire. Nous leur donnons aussi chaque matin de la bouillie surtout ceux qui se trouvent à l’Institut Mulungu, qui a accueilli beaucoup de personnes handicapées. Là, il y en a qui sont sur les chaises roulantes, des personnes aveugles, des personnes sourdes, et toutes les autres catégories. Même chose pour le site de TRABEMCO ».  

Il indique qu’au niveau de leur association, ils essaient d’aider ces handicapés, mais ils sont limités par manque des moyens. Ombeni Ngango en appelle à l’intervention du gouvernement en faveur de cette catégorie des personnes déplacées : 

« Nos moyens sont limités. C’est pourquoi nous demanderions au gouvernement d’abord, de nous venir en aide si possible afin que nous puissions avoir beaucoup de nourriture à leur donner, mais aussi beaucoup de fournitures, afin que cette population ne puisse pas être un peu en manque d’approvisionnement par ce qu’ils sont nombreux et chacun a besoin d’être assisté mais nos moyens sont limités ».  

Dans son rapport du dimanche 29 mai dernier, OCHA indique que près 56 000 des 416 000 personnes qui ont quitté Goma en raison de l’éruption volcanique ont été enregistrées sur l’axe Sake-Bweremana. Le samedi 28 mai à Sake, le gouverneur militaire, général Constant Ndima, avait affirmé que des démarches étaient en cours pour une assistance particulière en faveur des déplacés handicapés ainsi que des malades.