Nord-Kivu : la tension entre les autorités militaires et les élus provinciaux inquiète les leaders communautaires

La société civile et le Baraza inter communautaire du Nord-Kivu se disent indignées par le climat de tension qui persiste entre les députés provinciaux et les autorités militaires, qui s’expriment plutôt dans les médias. Dans un communiqué de presse signé conjointement et rendu public jeudi 19 août, ces deux structures demandent aux parties notamment de cesser de faire des déclarations incendiaires, pour donner la chance à l’aboutissement de l’état de siège au Nord-Kivu.

Ces deux structures les invitent aussi à se rencontrer pour faire une évaluation sincère de la situation assorties des résolutions fructueuses.  

Vicar Batundi Hangi, vice-président de la société civile urbaine, donne plus d’explications. 

« Il s’observe que la tension entre les deux camps est causée principalement par l’absence d’une étude de faisabilité, d’une planification réaliste en amont de la proclamation de l’état de siège. Il y a une mauvaise compréhension de l’état de siège, et par les militaires, et par les politiciens et par les policiers et par la population ».

Vicar Batundi s'exprime dans cet extrait sonore:

Son

Les députés provinciaux du Nord-Kivu ont demandé, mardi 17 août à Goma, à l’armée de ne pas les considérer comme des « cibles » dans leurs opérations militaires menées pendant la période de l’état de siège. Ils ont appelé les Forces armées de la RDC à se concentrer sur les véritables ennemis de la paix notamment les rebelles ougandais des ADF, les rebelles rwandais des FDLR et autres groupes armés. 

Ces élus provinciaux réagissaient aux propos du porte-parole du gouverneur. Ce dernier aurait affirmé que certains élus locaux ne voudraient pas « que l’état de siège continue et cela pour des fins inavouées ».  

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