Butembo : des chefs d’établissements suspendus pour le non-respect de la gratuité

 

Les chefs d’établissements scolaires du secteur public suspendus depuis le mois d’août dernier pour avoir refusé d’appliquer la gratuité dans leurs écoles, ne sont toujours pas réhabilités dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Les responsables de la société civile de Kitsombiro ont exprimé mercredi 22 septembre leur inquiétude à ce sujet ; au regard de l’approche de la rentrée scolaire 2021 - 2022. Ils craignent que les élèves de ces écoles soient en déperdition. 

Ces chefs d’établissements suspendus ont été accusés d’avoir perçu de l’argent des parents d’élèves comme frais scolaires ; alors que la scolarité est gratuite dans les établissements publics du primaire. 

Le président de la Nouvelle société civile de Kitsombiro,  Augustin Kazimoto, a indiqué que dans cette cité, par exemple, des parents d’élèves payaient entre 1 000 et 2 000 francs congolais par trimestre.  

Le président du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) à Kitsombiro, Gédéon Muhima, a confirmé la perception de l’argent par les incriminés. Il parle plutôt d’une somme moyenne de 5 000 francs congolais par trimestre. 

Selon Gédéon Muhima, environ trente écoles dont certaines sont à Kaseghe, Kitsombiro, Bukununu et dans d’autres villages du territoire de Lubero sont concernées. Il rapporte que c’est cette somme qui servait de prime pour les enseignants nouvelles unités de la sous division de l’EPST Kitsombiro, en accord avec les parents d’élèves.   

Il indique qu’à la suite de la suspension de ces chefs d’établissements, les enseignants membres du syndicat à Kitsombiro menacent de boycotter la rentrée scolaire. 

Contacté par Radio Okapi, le chef de la division provinciale de l’enseignement primaire secondaire et technique Nord-Kivu 2, Adaku Dawa, affirme qu’une solution sera trouvée à l’interne pour le bon fonctionnement des écoles dont les responsables ont été suspendus. 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: