Les agents de l’office congolais des postes et des télécommunications (OCPT) exigent le départ des membres du comité de gestion de cette entreprise publique et la transformation de cette dernière en une entreprise commerciale. Pour appuyer leur cahier de charges, ils ont amorcé depuis lundi un mouvement de grève.
Non respect des textes légaux et réglementaires et un passif de 26 mois d’arriérés de salaire non encore payé, tels sont les griefs que le personnel de l’OCPT met à charge de son comité de gestion.
Tout se résume donc en une mauvaise gestion de l’entreprise.
Trois assemblées générales tenues successivement en avril, mai et juin 2010 n’ont apporté aucun changement, estiment les agents de l’OCPT.
D’après leur délégué syndical, Ekunda Mbale, le président de la République a doté cette entreprise d’un nouvel équipement pour sa relance.
Mais, le matériel reste jusqu’ici, depuis deux ans et demi, non exploité à cause des atermoiements du comité de gestion, accuse le syndicaliste.
D’après la même source, le comité de gestion de l’OCPT préfère travailler dans ce projet avec des partenaires sud-africains en lieu et place des partenaires chinois sur lesquels pourtant le gouvernement et le conseil d’administration de l’entreprise avaient jeté leur dévolu.
L’une des exigences des grévistes, c’est de voir s’ouvrir les négociations avec la partie chinoise déjà arrivée au pays depuis six mois pour qu’elle commence le travail.
Pour sa part, l’administrateur délégué général de l’OCPT, Jean-Pierre Mongo minimise le mouvement du personnel. Il s’agit, estime-t-il, non d’une grève, mais plutôt d’un simple arrêt de travail observé lundi par “un groupe d’individus” alors que tous les autres, d’après lui, ont bel et bien travaillé.
Jean-Pierre Mongo reconnaît néanmoins qu’il y a des problèmes à l’OCPT. Les responsables de cette entreprise s’emploient, rassure-t-il, à la recherche des solutions.
Et pour l’ADG de l’OCPT, ce n’est pas le départ réclamé du comité de gestion qui résoudra les problèmes auxquels l’Office congolais des postes et des télécommunications est confronté.