Le monde célèbre depuis minuit 24 décembre 2010 la fête de la Nativité. Traditionnellement, les villes sont décorées ça et là, surtout à des places publiques importantes. Cela n’est pas le cas cette année dans la capitale congolaise. Noël se fête presque dans l’indifférence des autorités provinciales. Et cela désole beaucoup de Kinois qui, en plus, doivent faire attention aux produits vivriers sur le marché dont certains sont avariés en cette période des festivités de fin d’année.
Presque aucune décoration de Noël dans tout Kinshasa.
Sur les cinq communes visitées par Radio Okapi, c’est à la Gombe qu’on peut voir quelques rares décorations, presque toutes sur le boulevard du 30 juin. Un sapin lumineux au niveau de Galerie Saint Pierre.
Un autre à l’entrée du dancing club le Crystal, et enfin, une crèche de Noël avec personnages en ballon gonflable au niveau de l’immeuble vitré du Centenaire.
Rien de plus, ni à la Gombe, ni dans d’autres quartiers visités. Pas la moindre guirlande sur la place Victoire par exemple.
Rien non plus à la place de l’Indépendance, ex-Gare centrale, ni devant l’immeuble de l’Onatra où pendant beaucoup d’années un sapin lumineux géant avait l’habitude d’y être installé pendant cette période.
Une situation qui désole fortement certains Kinois.
«Les autorités auraient négligé la Noël d’autres années que nous leur aurions pardonné, mais pas la Noël de l’année du cinquantenaire !», s’insurge un habitant de la ville.
A cette critique, le porte-parole du gouvernement de Kinshasa dit comprendre l’amertume des Kinois.
Thérèse Olenga ajoute cependant que ‘autres priorités plus urgentes ont plus préoccupé la ville que la décoration des principales places.
Au nombre de ces priorités, la lutte contre la spéculation des prix sur les marchés.
Savoir choisir son repas
Au sujet du marché justement, les Kinois sont appelés à bien faire le choix parmi les produits vivriers qui leur sont proposés en cette fin d’année.
Car, Noël, c’est aussi une occasion des repas copieux, pour ceux qui en ont les moyens.
Mais les vivres frais offerts par les commerçants ne sont pas toujours propres à la consommation.
Poulets et poissons avariés sont parfois écoulés par des importateurs sans scrupules, avec ou sans complicité des services compétents de l’Etat.
Par exemple, des poulets avariés destinés à l’enfouissement vers Kasangulu, une cité du Bas-Congo, à l’ouest de Kinshasa, ont été retrouvés en vente il y a quelques semaines sur le marché de la capitale.
Il n’y a pas que les vivres frais.
On parle aussi du riz périmé ou souillé par des produits chimiques.
Les huiles volées dans des transformateurs de la Société nationale d’électricité (SNEL) sont également commercialisées pour des grillades ou la fabrication des beignets.
La liste des vivres avariés et impropres à la consommation qui circulent est longue.
D’où, la vigilance doit être de mise de peur de nuire à sa santé en mangeant n’importe quoi pendant cette période des fêtes de fin d’année.
Aussi, les nutritionnistes recommandent-ils de toujours manger avec modération, quelles que soient les circonstances.
Même pendant la Noël.