L’Inspection générale de la police de Kinshasa a présenté, lundi 7 mars, à la presse, cent vingt six personnes suspectées d’avoir participé à l’attaque de la résidence du président Joseph Kabila à Kinshasa et la base logistique du camp Kokolo, le dimanche 27 février. Des armes et des feuilles de raphia considérées comme des fétiches ont été également présentées. A l’occasion, le porte-parole de la police a indiqué que le dernier bilan de ces accrochages fait état de huit morts, dans le rang des Forces armées de la RDC (FARDC) et de onze assaillants tués.
«Nous sommes innocents, nous sommes dans un pays de droit », criaient la plupart de suspects, dont une femme, présentés à la presse lundi.
« Ils m’ont pris au moment où je travaillais, criait l’un des prévenus, je ne me suis même pas lavé depuis une semaine », lançait un autre.
Au total, cent vingt-six suspects ont été présentés dont une quarantaine en tenue de prisonniers.
Il y avait aussi des blessés. L’un d’entre eux se déplaçait sur un fauteuil roulant.
« 126 personnes ont été interpellées dont 44 déjà mises à la disposition des instances judiciaires. Les 82 autres se trouvent encore entre les mains des officiers de la police judiciaire (OPJ) pour des auditions préliminaires », a affirmé le porte-parole de l’inspection générale de la police, l’inspecteur Lole Olondo.
L’officier a aussi énuméré les effets saisis entre les mains des assaillants : quatre lances roquettes, une mitrailleuse, dix fusils AK 47, des machettes, des effets incantatoires ainsi que de deux véhicules.
Le porte-parole de la police a appelé les Kinois a dénoncé tout individu suspect.