Centre ville de Lubumbashi
Les journalistes de Lubumbashi au Katanga, viennent d’être formés en journalisme d’investigation en matière de lutte contre la corruption. Il s’agit, au total, de 15 journalistes de la presse écrite et de l’audiovisuelle du chef-lieu de la province cuprifère. Cette session a bénéficié de l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement, PNUD, et de la Coopération britannique.
Pour Jean-Pierre Lifoli, l’un des formateurs, et consultant au PNUD, le journalisme d’investigation en matière de lutte contre la corruption est possible en RDC.
A condition, a-t-il précisé, que si les journalistes dévoilent ce qui ne marche pas, et que l’Etat puisse, de son côté, administrer des sanctions pour aller de l’avant.
L’expert du PNUD a néanmoins reconnu qu’il n’est pas facile dans des jeunes démocraties ou des démocraties émergentes comme celle de la République Démocratique du Congo, de s’attaquer à la corruption qui est tout un système.
Mais, pour que les journalistes puissent faire ce travail, il y a tout un module sur leur sécurité, a souligné Lifoli.
‘’C’est là où on essaie de montrer aux journalistes qu’ils doivent tenir compte de l’éthique et de la déontologie’’, a-t-il laissé entendre.
Le même expert prévient toutefois les journalistes: dans leur quête de la vérité, ils doivent surtout tenir compte de certaines mesures de sécurité personnelle, mais aussi être toujours solidaires et travailler en collaboration avec les associations qui s’occupent de leur protection.
Ensuite, si les journalistes ne sont pas payés, il y a risque que ceux-ci soient eux-mêmes corrompus, a encore averti le formateur Lifoli.
‘’Nous leur avons demandé de prendre conscience vis-à-vis de tous ces problèmes pour pouvoir combattre efficacement la corruption dans le pays”, a-t-il conclu.
