La société Congo Tobacco Compagny (CTC) a rejeté, dans un communiqué parvenu mardi 19 avril à radio Okapi, les allégations selon lesquelles huit de ses véhicules ont été saisis par la police rwandaise au motif que ces véhicules étaient destinés à appuyer logistiquement les activités militaires des opposants du pouvoir de Kigali et leurs collaborateurs basés dans l’Est de la RDC.
Dans ce communiqué daté du le samedi 16 avril, les responsables de cette compagnie tabaccicole, connue à Goma sous l’appellation de « Supermatch», ont affirmé que les véhicules saisis étaient encore une propriété du fournisseur Akagera Motors, basé au Rwanda.
L’avocat conseil de CTC, Maitre Jérôme Midagu, explique:
«Le contrat était clair. La société supermatch a fait une commande de huit véhicules rendus à Goma avec plaque d’immatriculation du Congo. Or les véhicules qui ont été saisis n’étaient pas encore arrivés à Goma, donc c’était encore une propriété de Akagera Motors.»
La CTC affirme détenir «beaucoup des documents » attestant que les véhicules qu’elle a déjà achetés sont à la disposition de son service de marketing et que « ces véhicules [circulent] partout à travers nos provinces.»
Elle a donc démenti toute collaboration avec des groupes visant à déstabiliser les gouvernements de la région, selon Maitre Jérôme Midagu:
«Nous sommes réjouit que la question soit soumise à la compétence d’une bonne justice. Les FDLR ont été interrogés. Ils ont dit qu’ils ne nous connaissent pas, ils ont démenti. Donc c’est clair, il ne faut pas chercher la réponse ailleurs.»
La police rwandaise a annoncé, dimanche 17 avril, avoir intercepté un convoi de huit véhicules destinés à la CTC, deux jours plutôt, sur l’axe Ruhengeri- Gisenyi pendant qu’ils se dirigeaient vers Goma.
La compagnie tabacicole CTC, qui appartient à l’homme d’affaires Tribert Rujugiro, est opérationnelle en RDC depuis 1984. Son responsable est soupçonné par Kigali d’apporter son appui matériel à ceux qui veulent déstabiliser le régime de Paul Kagame.