Désarmement de la LRA: un émissaire spécial américain pour les Grands Lacs vivement souhaité

Joseph Kony, leader de la LRA, avec ses lieutenantsJoseph Kony, leader de la LRA, avec ses lieutenants

Joseph Kony, leader de la LRA, avec ses lieutenants

24 mai 2010-24 mai 2011, une année est passée depuis la signature et la promulgation par le président américain, Barack Obama, de la loi relative au désarmement de l’Armée  de  résistance  du  seigneur (LRA). Une occasion pour une coalition  de  39  organisation  humanitaires et  de  défense  des  droits  humains dont Human Right Watch (HRW) d’exiger la protection des civils contre les exactions du mouvement rebelle ougandais. 

Dans une déclaration rendue publique à cet effet, ces associations ont invité  l’administration  Obama  à  designer  un  émissaire  spécial  pour  la  région  des  Grands  Lacs  avec un  mandat  qui  va  s’étendre  aux  zones  affectées  par  les  rebelles  de  la LRA.

Cet émissaire aurait pour mission d’appuyer le renforcement des forces de maintien de la paix des Nations unies.

Pour ces organisations, les Casques bleus de l’Onu sont trop peu nombreux et disposent de peu de capacités  pour assurer la protection des civils au-delà des limites de leurs bases.

Elles ont proposé l’ intensification  des efforts déployés pour arrêter trois dirigeants de la LRA recherchés par la Cour pénale internationale (CPI).

Au  sujet de la loi relative au  désarmement des  rebelles de la LRA, ces  organisations  ont rappelé  qu’elle  a  reçu le plus vaste soutien de toute l’histoire récente des États-Unis.

Selon  cette  coalition, l’adoption de cette  loi  a suscité l’espoir au sein des communautés terrorisées de toute l’Afrique centrale, qui se sentaient abandonnées et oubliées.

Cependant, les autorités de la RDC, de la République centrafricaine et du Sud-Soudan, pays où le groupe rebelle est actuellement actif, n’ont pas fait preuve d’une capacité ni d’une détermination suffisantes pour protéger les civils comme il convient face aux exactions commises par la LRA, estiment la coalition des 39 organisations humanitaires et de défense des droits humains.

Dans le même message, la coalition a rappelé que depuis septembre 2008, la LRA a tué près de 2 400 civils et enlevé  3 400 autres, selon les recherches effectuées par HRW et l’Onu.

Barack Obama a promulgué, le lundi 24 mai 2010 à Washington, une loi visant à combattre les rebelles ougandais de la LRA. Ce texte de loi dispose que les Etats-Unis doivent protéger les civils contre la LRA.

La LRA (de l’anglais Lord’s Resistance Army) a été créée en 1988, soit deux ans après le déclenchement de la guerre civile en Ouganda. Le chef de fil de ce mouvement rebelle, Joseph Kony, veut remplacer le régime du président ougandais, Yoweri Museveni, par un autre basé sur les dix commandements de la Bible.

Elle est accusée de commettre des exactions dans quatre pays:

  • Ouganda,
  • RDC,
  • RCA et
  • Soudan.

Ainsi, en octobre 2001, les États-Unis ont inscrit la LRA sur la liste des organisations terroristes. 

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