Où va la taxe de fonds de développement des infrastructures aéroportuaires

Un avion sur la piste de l'aéroport de N'djili, KinshasaUn avion sur la piste de l’aéroport de N’djili, Kinshasa

Un avion sur la piste de l'aéroport de N'djili, Kinshasa

Sur chaque billet de voyage dans les aéroports de la RDC, les passagers des compagnies aériennes payent une taxe dite «taxe de fonds de développement pour les infrastructures aéroportuaires», (Idef) fixée à 10 USD pour les vols internes, et à 50  USD pour les vols internationaux. Depuis la semaine dernière, le ministre intérimaire des Transports et voies des communications, Martin Kabwelulu cherche à avoir la lumière sur l’utilisation effective de ce fonds.

L’Idef, appelé aussi «Go pass», a été institué en 2009 par le gouvernement en vue de constituer un fonds permanent pour la réfection et la modernisation des infrastructures aéroportuaires du pays.

La démarche du ministre Kabwelulu consiste justement à savoir si l’argent de ce fonds est destiné à cette mission et ce qui a déjà été fait.

A la Régie des  voies aériennes (RVA), la question semble un tabou à telle enseigne que même le délai accordé à cette entreprise par la tutelle pour fournir des explications à ce sujet a expiré sans que rien ne soit fait, renseigne à Radio Okapi une source du ministère des Transports et voies de communication.

Où va l’argent ?

«A la banque», répond un responsable de la RVA qui a requis l’anonymat.

Combien génère cette taxe annuellement ?

La même source précise:

«Cette taxe donne au moins 20 millions de dollars par an à la RVA. Elle sert de garantie aux institutions financières internationales pour l’octroi des prêts. Et depuis 2009, le fonds a permis la construction du pavillon présidentiel à N’djili et aujourd’hui, il sert de contre partie pour l’octroi d’au moins 150 millions de dollars américains suivant un accord entre la Banque africaine de développement et le ministère des Finances.»

Mais pour les observateurs, particulièrement les habitués des vols nationaux et internationaux, la taxe continue d’être perçue, la modernisation des aéroports du pays n’est toujours pas visible.

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