Elections-RDC: les irrégularités signalées sont mineures, selon la Ceni

Matthieu Mpita, rapporteur de la Ceni s'exprime lors de la publication des listes provisoires des candidatures à l’élection présidentielle 2011 le 15/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John BompengoMatthieu Mpita, rapporteur de la Ceni s’exprime lors de la publication des listes provisoires des candidatures à l’élection présidentielle 2011 le 15/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Matthieu Mpita, rapporteur de la Ceni s'exprime lors de la publication des listes provisoires des candidatures à l’élection présidentielle 2011 le 15/09/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les irrégularités qui ont émaillé le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre sont mineures, a déclaré le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), lundi 28 novembre, après la clôture des opérations de vote dans la plupart de bureaux. Il a annoncé que la Ceni va organiser dans «les heures qui suivent» le vote dans les bureaux où le matériel électoral n’avait pas été déployé.

Le rapporteur de la Ceni, Matthieu Pita, a déclaré:

«Il y a une autre catégorie de bureaux de vote qui n’ont même pas démarré, qui n’ont pas connu un début de démarrage des opérations de vote. Pour cette catégorie de bureaux, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante a levé l’option d’ouvrir officiellement ces bureaux dans les heures qui viennent».

En ce qui concerne les bulletins de vote qui ont circulé entre les mains des particuliers pendant le vote dans plusieurs villes de la RDC, Matthieu Pita a déclaré qu’ils ne serviront à rien.

«Les gens peuvent multiplier ces bulletins pour cocher, peut-être,  mais rassurez-vous que ces bulletins ne sont pas sécurisés. Mais quel mécanisme pour venir introduire ces bulletins dans l’urne devant les témoins, les observateurs, les journalistes», s’est-il interrogé affirmant par ailleurs que les irrégularités signalées sont mineures et ne peuvent pas compromettre la crédibilité des résultats des urnes.

Matthieu Pita a déploré l’incendie des certains bureaux de vote et des véhicules qui transportaient des bulletins de vote.

Lundi 28 novembre, les Congolais se sont rendus aux urnes pour élire leur président de la République et les 500 députés à l’Assemblée nationale. Un scrutin émaillé de violences et des irrégularités.

A Mbandaka, capitale de l’Equateur, des électeurs ont lancé des pierres aux agents de la Ceni après que le gouverneur de la province de l’Equateur a voté seul dans le bureau sans témoin ni observateur.

A Lubumbashi, capitale du Katanga, un camion contenant des bulletins et un bureau de vote ont été incendiés. Des coups de feu ont retenti dans la ville pendant près d’une heure. L’agitation était très perceptible dans les communes de Kenya, Ruashi et Katuba.

A Mbuji-Mayi, la population a battu plus d’une personne trouvée avec des bulletins de vote cochés au profit d’un candidat à la présidentielle. Dans certains bureaux de vote, les électeurs ont dénoncé l’insuffisance des bulletins de la présidentielle. Une église a été incendiée par des électeurs qui soupçonnaient son pasteur d’abriter des bulletins de vote.

A Kananga, capitale du Kasaï-Occidental, une observatrice soupçonnée de tricherie a été battue par des électeurs. Des centres de vote incendiés par des électeurs fâchés d’attendre trop longtemps avant d’exercer leur devoir citoyen.

A Kinshasa, capitale de la RDC, de nombreuses personnes ont peiné pour retrouver leurs noms sur les listes d’électeurs. Des kits électoraux ont été déployés tardivement dans les quartiers de l’est de Kinshasa, obligeant les électeurs à voter jusque tard dans la nuit. Des accrochages ont été signalés entre la police et les électeurs qui tenaient à assister au dépouillement, malgré qu’ils n’en avaient pas le statut, notamment dans les communes de Bandalungwa, Kalamu et Barumbu.

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