Après publication des résultats de la présidentielle: des actes xénophobes signalés à Kamina

Carte de Kamina au KatangaCarte de Kamina au Katanga

Carte de Kamina au Katanga

Plusieurs sources concordantes ont fait état, samedi 10 décembre, des actes de xénophobie des originaires vis-à-vis des non originaires à Kamina et dans certaines villes et cités de la province du Katanga. Des familles menacées se sont amassées à la gare ferroviaire de Kamina. De son côté, le commissaire de district du  Haut-Lomami, Gabriel Kazadi, a nié les faits. 

De nouvelles attaques et extorsions des biens  des non originaires, notamment des kasaïens, ont été enregistrées, samedi matin, au quartier 82 de Kamina.

Dans ce quartier, sept personnes avaient été violentées, après la publication des résultats de l’élection présidentielle, vendredi 9 décembre.

Ces violences ont donné lieu à deux afflux des victimes, vendredi et samedi, vers la gare ferroviaire de cette cité. Ces victimes sont constituées en majorité des femmes et des enfants.  

 «Pas moins de trois cents personnes (se trouvent à la gare) parce qu’il y a deux gros hangars: l’hangar Ofida [l’actuelle Direction générale des douanes et assises (DGDA)] et deux hangars SNCC [Société nationale des chemins de fer]. Dans cette période de pluie, soyons humains!», a indiqué un témoin, précisant que ces personnes « sont entourées des jeunes de l’Unafec», l’Union nationale des fédéralistes du Congo de Kyungu wa Kumwanza.

Dans la mi-journée de samedi, selon les témoignages recueillis sur place, un premier groupe des Kasaiens ont quitté Kamina pour Mwene-Ditu (Kasaï-Oriental) par train.

Depuis plusieurs jours, des informations concordantes font état des menaces des Katangais sur les non originaires, en marge du processus électoral.

Pris de peur, «en milieu de semaine, des foyers entiers quittent les quartiers de la cité pour se réfugier dans des familles d’accueil au centre ville. D’autres ne savent à quel saint se vouer», a témoigné un habitant de Kamina.

Pour sa part, Gabriel Kazadi a soutenu que la situation était normale  au chef-lieu du district.

D’autres témoignages ont aussi état d’actes de xénophobie à Kambove, Likasi et Kolwezi.

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