Le CSAC répond à Jed: « Donnez nous 4 ans, le paysage médiatique congolais va changer »

Des journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John BompengoDes journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Réagissant au rapport de l’ONG Journaliste en danger (Jed), qui demande la dissolution du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) au motif qu’il a failli à sa mission, le président de cet organe de régulation des médias affirme que son institution a besoin de plus de temps pour changer le paysage médiatique congolais.

Dans son rapport annuel publié le 28 décembre dernier, Jed dénombre plus d’une centaine de cas de violations de la liberté de la presse et demande au président Kabila de dissoudre « le CSAC qui a failli à sa mission de régulation des médias ».

Dans son rapport, Jed évoque des « multiples interférences des politiques et des services de sécurité dans les médias en violation des prérogatives dévolues au CSAC ». Selon Jed, ces interférences consacrent l’échec de l’instance de régulation des médias dans sa mission de protéger le droit du peuple à l’information et de promouvoir le professionnalisme des médias.

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, Jean Bosco Bahala, affirme qu’il est trop tôt pour porter un jugement sur le travail de son institution :

« Nous sommes entrain de faire l’état des lieux de notre presse. Nous avons été mis en place il y a deux mois. Donnez nous les quarte ans que nous avons, vous verrez que le paysage médiatique du Congo va changer.»

Jean Bosco Bahala dit s’étonner que l’ONG de défense des droits des journalistes ne soit pas venu discuter avec le CSAC de ces différents cas de violation de la liberté de la presse.

« La République nous a demandé de protéger la presse. Si Jed a constaté des choses, il connaît notre adresse. Il pouvait venir en discuter avec nous. Le même monitoring peut-être qu’ils ont fait, nous l’avons fait également. »

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