Agression de Kengo: Thambwe Mwamba convoque l’ambassadeur de France en RDC

Leon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat congolais. (Archives direct.cd)Leon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat congolais. (Archives direct.cd)

Leon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat congolais. (Archives direct.cd)

Le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Alexis Thambwe Mwamba, a convoqué l’ambassadeur de France en poste à Kinshasa, ce dimanche 1er janvier, après l’agression, la veille à Paris, de Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat.

Le président du Sénat congolais a été agressé en gare du Nord alors qu’il s’apprêtait a monter a bord de la voiture qui était venue le chercher. Léon Kengo venait de Bruxelles, par train, pour un séjour privé à Paris.

Dans la note qu’il a remise au diplomate français, Alexis Thambwe Mwamba a indiqué que «cet acte est extrêmement grave et nécessite un examen profond et une décision adéquate de la part du gouvernement français».

Le ministre congolais a expliqué que Kengo wa Dondo a été blessé et est actuellement interné dans un hôpital sans plus de détails.

«Nous considérons que la France a l’obligation d’assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, des nos représentants et de notre mission diplomatique», a-t-il affirmé exigeant une enquête:

«Nous exigeons que l’enquête puisse aboutir, que les personnes qui ont agressé monsieur Kengo ne restent pas impunis. On ne peut pas laisser se développer à Paris cette situation de terreur où des gens agressent systématiquement tous les Congolais de passage à Paris.»

L’ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade, a qualifié cette agression d’acte «lâche et ignoble».

Il a affirmé qu’il était préférable, «dans le contexte actuel, que les personnalités congolaises qui sont appelées à se déplacer, fût-ce à titre privé, nous informent en amont pour qu’on puisse prendre des dispositions ad hoc pour pouvoir assurer leur sécurité sur place».

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Sur le plan protocolaire, Léon Kengo wa Dondo est la deuxième personnalité de la République démocratique du Congo au regard de la Constitution. C’est le président du Sénat qui doit assumer l’intérim du Chef de l’Etat en cas d’empêchement de ce dernier, selon la loi fondamentale de la RDC.

Candidat à l’élection présidentielle du 28 novembre, Léon Kengo est arrivé en quatrième position avec 4,95 % des suffrages.  

Avec deux autres candidats, Adam Mbombole et Mbusa Nyamwisi, il avait demandé l’annulation du scrutin. Mais, en sa qualité du président Sénat, il a participé à la prestation de serment de Joseph Kabila, réélu à la tête du pays avec 48,95 % des voix.