Uvira: des ONG dénoncent les conditions de détention dans la prison centrale

Une vue de la prison de Lodja, lors d’une visite des quelques responsables des agences des Nations unies le 18/1/2003. Ph- Don JohnUne vue de la prison de Lodja, lors d’une visite des quelques responsables des agences des Nations unies le 18/1/2003. Ph- Don John

Une vue de la prison de Lodja, lors d’une visite des quelques responsables des agences des Nations unies le 18/1/2003. Ph- Don John

L’observatoire des droits des détenus et prisonniers du Sud –Kivu (OPD) juge critiques les conditions de détention dans la prison centrale d’Uvira. Dans son rapport mensuel publié mercredi 28 décembre, ce regroupement d’ONG de défense des droits de l’homme dénonce les cas de prisonniers souffrant de la gale, d’infections sexuellement transmissibles, de dysenterie, de hernie et d’hémorroïdes mais qui ne sont pas pris en charge. Le directeur de la prison rejette les conclusions de ce rapport.

Le rapport de l’observatoire indique aussi que certains prisonniers ont facilement accès aux boissons alcooliques en sachet et du chanvre. Ce qui engendrerait des bagarres. D’une capacité de cent cinquante détenus, le centre pénitencier en compterait actuellement deux cent nonante quatre.

Le directeur ad intérim de la prison, Makelele Maroyi, qualifie ce rapport de mensonge forgé de toutes pièces. Il affirme n’avoir jamais été en contact avec les ONG faisant partie de l’OPD pour l’élaboration de ce rapport.

Selon lui, les cas de gales signalés ont été enregistrés au mois de juin dernier chez six prisonniers qui auraient été soignés depuis. Makelele Maroyi nie aussi l’existence des détenus souffrant d’hémorroïdes et de hernie, mais il reconnait qu’au cours du mois de septembre, des coupures d’eau potable ont occasionné des cas de dysenterie.

Quant à l’introduction des boissons alcooliques et du chanvre dans son établissement, le directeur de la prison dit mener des enquêtes pour retrouver les responsables. Mais, selon lui, il n’y a pas de bagarres entre prisonniers dans son établissement.

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