Les professeurs de l’Université de Kinshasa en grève depuis deux mois

Une vue du site de l'Université de Kinshasa(Unikin), 18/01/2011.Une vue du site de l’Université de Kinshasa(Unikin), 18/01/2011.

Une vue du site de l'Université de Kinshasa(Unikin), 18/01/2011.

En grève depuis le 2 novembre 2011, les professeurs de l’Université de Kinshasa n’ont toujours pas repris le travail. Selon la coordination estudiantine, seules les classes de recrutement de trois facultés (SSPA-Lettres-Pétrole et gaz) sur les douze que compte l’Unikin reçoivent des enseignements à ce jour. Le coordonnateur des étudiants  de cette université a demandé, mardi 10 janvier, l’implication du chef de l’Etat et du Premier ministre pour mettre fin à cette grève.

Dans un communiqué publié dimanche 6 novembre, les profeseurs de l’Unikin  conditionnaient toute reprise de travail par la résolution de la question touchant à l’obtention de leurs véhicules dénonçant notamment:

  • l’absence d’explication au sujet du montant réel du crédit contracté pour l’achat de ces véhicules et l’échéance de son remboursement
  • le refus du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de faire une évaluation transparente de toutes ces questions
  • la réception et la distribution de 500 véhicules seulement sur les 1400 véhicules commandés

Pour le président de l’Association de professeurs de Université Kinshasa (Apukin), professeur Kitombole Tshovu, leurs revendications n’ont pas changé.

«Nous demandons le désengagement du ministre [de l’Enseignement supérieur et universitaire] dans le dossier des véhicules. Cela veut dire qu’on doit respecter le contrat [liant l’Apukin au concessionnaire des véhicules]», a-t-il indiqué.

Selon les professeurs, le contrat d’achat à crédit de ces véhicules les lie directement au concessionnaire, l’Etat congolais n’étant qu’un témoin. Ils accusent donc le ministre de l’ESU «de s’arroger le droit d’assurer la distribution des véhicules commandés».

De son côté, le ministre Mashako Mamba, a affirmé, être au courant de ces revendications. Mais, pour lui, cette grève de professeurs ne s’explique plus à ce jour. «L’Etat a assumé ses responsabilités vis-à-vis du social des professeurs. Ce sont eux qui prennent finalement les étudiants en otages», a-t-il indiqué.