Elections-RDC: une ONG accuse la police d’avoir utilisé des armes à feu lors des manifestations politiques

La police nationale Congolaise( PNC). Radio Okapi/ Ph. John BompengoLa police nationale Congolaise( PNC). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La police nationale Congolaise( PNC). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Dans son rapport sur la sécurité pendant les élections en RDC rendu public mercredi 11 janvier à Kinshasa, le Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ) accuse les forces de police d’avoir recouru aux armes à feu et utilisé des balles réelles lors des manifestations politiques.

«On a noté un recours abusif aux armes à feu, l’utilisation des grenades avec comme conséquences mort d’hommes ou cas de blessures graves», explique le coordonnateur de RRSSJ, Emmanuel Kabengele accusant certains éléments de la police de dérapages.

Le rapport de l’ONG dénonce aussi la politisation de la police et son manque de neutralité. Mais il salue les progrès réalisés «dans la mise en oeuvre du processus de la reforme de la police».

De son côté, le porte-parole de la Police nationale congolaise (PNC), colonel Lelo Onondo, nie l’utilisation d’armes à feu pour disperser les manifestations publiques.

«La police nationale a sécurisé les élections avec des armes non létales», affirme-t-il.

Défendant la neutralité des forces de l’ordre, il rappelle que la police nationale «a protégé des candidats à l’élection présidentielle membres de l’opposition».

Le colonel Lelo Onondo ajoute que «les policiers qui étaient commis à la protection des personnalités et des bâtiments publics détenaient les armes à feu pour les protéger en cas d’attaque ou de pillage» précisant qu’ils faisaient usage d’armes à feu «d’abord à titre de sommation et ensuite en situation de légitime défense».    

Samedi 10 décembre, le commissaire général de la police nationale congolaise (PNC), le général Charles Bisengimana avait promis des sanctions contre les auteurs de certaines bavures dont des tirs à balles réelles et des vols.

«Parmi les éléments de la police, il y a des brebis galeuses (…) Nous avons une liste des gens qui ont commis des bévues et que nous devons sanctionner. D’autres passeront au conseil de guerre», avait-il menacé.

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