Les deux écoles primaire et secondaire du centre minier de Kisengo, en territoire de Nyunzu, dans le Katanga, sont totalement démunies et ne survivent que par la seule volonté tenace des enseignants et des parents d’élèves. Pourtant, Kisengo est l’une des plus importantes réserves de coltan de la région. Interpellée, l’entreprise minière MMR, qui œuvre dans la région, s’est engagée à doter ces écoles en bancs et pupitres.
Huit cent soixante élèves fréquentent ces deux établissements scolaires, dont huit-cent dans la seule école primaire, l’EP Anuarite. Les soixante autres sont à l’Institut II Kakozi.
Ces deux écoles n’ont pas, ou presque pas, d’infrastructures et manquent de documents pédagogiques. Onesiphore Mulumba Maloba, préfet de l’institut II Kakozi, explique que les cours ont lieu « dans les chambres de l’église catholique… qui ne conviennent pas à supporter le nombre d’élèves ».
« La fois passée, on était obligé d’aller demander [une salle de] l’église 30e CPCo [Communauté pentecôtiste du Congo]. Quelques mois après, ils nous ont délogés », a-t-il déclaré.
A l’E.P. Anuarite, le nombre d’élèves a triplé en 2011. L’école dispose d’un bâtiment propre, construit en briques adobes et recouvert de paille, mais qui ne peut héberger que six classes sur les dix organisées.
Antoinette Mwange Luzinga, directrice de cette école, indique que « quatre autres classes sont ailleurs, dans des églises, et dans des salles de cinéma ».
En décembre dernier, le nouveau député élu de la circonscription de Nyunzu a exigé et obtenu de l’entreprise minière MMR la prise en charge en équipements et en prime des enseignants pour ces deux écoles. L’entreprise affirme être sur le point de livrer, pour un premier temps, quelques bancs-pupitres à ces deux écoles.
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