Les deux députés élus sur la liste de la Démocratie Chrétienne (DC), un parti de l’opposition, ne siégeront pas a l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le président de ce parti, Eugène Diomi Ndongala l’a déclaré samedi 25 février à Kinshasa. Il justifie cette décision par les irrégularités constatées lors du scrutin législatif du 28 novembre dernier et s’appuie sur le rapport du centre Carter qui relève ces irrégularités.
« La première raison est que nous avons eu des candidats de la Démocratie chrétienne qui ont été réellement élus mais qui n’ont pas été proclamés par la Ceni. Cette injustice là a frappé la démocratie chrétienne.
Devant pareille situation, la Démocratie chrétienne a dit : nous n’accepterons pas ces genres d’injustice, nous ne siégerons pas. Nous suivrons la philosophie d’Etienne Tshisekedi », a déclaré Diomi Ndongala.
Mardi 21 février, Valentin Mubake, le conseiller politique d’Etienne Tshisekedi, a menacé d’exclusion tous les députés de l’UDPS qui siégeraient à l’Assemblée nationale, indiquant que son parti « ne peut pas accompagner des fraudes massives et des anti-valeurs.»
Diomi Ndongala évoque aussi le dernier rapport du centre Carter qui relève que les résultats des législatives publiés par la Ceni « manquent de crédibilité ».
« Le rapport du centre Carter est un rapport moral. Comment voulez-vous asseoir la gouvernance de tout un Etat sur une élection immorale. C’est comme ça que l’Eglise catholique a tiré la sonnette d’alarme quand elle a dit à la Ceni de rétablir la vérité des urnes ou de démissionner », a conclu Diomi Ndongala.