Katanga: 26.300 malades du paludisme enregistrés à Manono en 2011

Un moustique anophèle, vecteur du paludisme. Photo interet-general.infoUn moustique anophèle, vecteur du paludisme. Photo interet-general.info

Un moustique anophèle, vecteur du paludisme. Photo interet-general.info

La situation sanitaire reste préoccupante, depuis trois ans, à Manono au Katanga,  à cause de la persistance de l’épidémie de paludisme grave avec un taux élevé de mortalité par anémie. En 2011, la maladie avait atteint 26.300 personnes, dont plus de 300 femmes enceintes et fait 190 décès parmi lesquels 174 enfants de moins de 5 ans.

Les autorités sanitaires de ce territoire ont décrié, mercredi 29 février, cette situation qui «survient dans un milieu où la population est démunie et l’hôpital privé d’assistance».

Pour l’unique mois de janvier 2012, le paludisme grave a atteint  1800 personnes et fait 24 décès chez les moins de 5 ans. En février, l’hôpital général de Manono dresse un bilan provisoire de 1000 cas, dont 17 décès parmi les enfants. Ces statistiques ne concernent pas les nombreux des malades qui ne se sont pas rendus dans les centres de santé.

La première recrudescence de cas de paludisme avec un taux élevé de mortalité avait été enregistrée en 2009. Depuis lors, le cycle d’apparition de  la maladie est observé dans la période comprise entre  le mois de septembre et avril de chaque année.

Le médecin chef de zone de santé, le Dr Chrysostome Mbuyu, a explique que cette mortalité est due notamment à l’accès difficile des malades aux structures sanitaires:

«L’ensemble de la zone a 27 aires de santé fonctionnelles et un hôpital général de référence. [Il y a aussi] des centres  de sante excentrés. S’il faut arriver à envoyer un malade atteint de paludisme grave [à la] forme anémique d’un centre qui est à 127 km, les chances que la personne survive s’amenuisent.»

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