Après les explosions de Brazzaville : Kinshasa envisage de délocaliser ses camps militaires de milieux urbains

Un militaire marche aux cotés de sa maison à gauche, détruite par des détonations causées par l’incendie du camp militaire le 5/3/2012 à Brazzaville. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le régiment du camp blindé de Mpila, à l’est de Brazzaville en République du Congo a fait des victimes dans le camp militaires et dans quelques quartiers populeux de Brazzaville. Kinshasa qui a aussi subi quelques dégâts mineurs vit la situation similaire. Ses bases logistiques à l’instar des camps colonel Kokolo et Tshatshi sont construits dans des milieux urbains. Radio Okapi a contacté ce lundi 5 mars le député Mohamed Bule au sujet de la proximité des camps militaires dans les habitations de la population. Cet ancien général de brigade à la retraite pense qu’il faut séparer les bases logistiques de camps militaires et construire d’autres camps loin de la population.

«Les spécificités des bases militaires sont de garder en réserve et de manière sécurisée tout ce qui peut servir des exercices tactiques ou des manœuvres ou encore des combats. Les bases militaires doivent toujours être séparées des camps militaires », a expliqué le député Mohamed Bule.

Il affirme que les études stratégiques au niveau du haut commandement existent mais il faut que le gouvernement congolais mobilise des fonds pour délocaliser les camps militaires modernes de milieux urbains.

Mohamed Bule reconnaît néanmoins que la reforme de l’armée et des systèmes de sécurité prennent beaucoup de temps.

Pour le ministre de l’Urbanisme et Habitat, César Lubamba, le projet de délocalisation des camps militaire existe bel et bien mais il se pose encore un problème de financement pour sa matérialisation.

César Lubamba a ajouté que son gouvernement a déjà ciblé les sites où seront implantés ces camps militaires. 

«Le gouvernement est en train de réfléchir sur ce problème de déplacement des camps. Le processus est déjà amorcé. Nous devons mettre nos camps militaires en dehors des habitations de la population. Ça demande beaucoup de moyens. Il faut construire de nouveaux camps”a déclaré César Lubamba.

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