Les organisations humanitaires déplorent les difficultés d’accès aux milliers de personnes vulnérables dans le territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu. La chargée d’information publique du bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), Imane Cherif, a évoqué vendredi 30 mars la présence des groupes armés actifs dans le territoire de Walikale, ainsi que l’impraticabilité de plusieurs tronçons routiers. Elle plaide pour un effort conjugué entre le gouvernement congolais et les humanitaires pour une solution appropriée.
« Le territoire de Walikale compte de nombreux groupes armés. L’activisme continue jusqu’à ce jour, et ça a un impact sur les populations », a-t-elle affirmé.
Selon Imane Cherif, de « grands mouvements de population continuent malheureusement jusqu’à ce moment » et « l’accessibilité physique aux personnes vulnérables » pose toujours problème.
« Les routes sont en très mauvais état, et encore pire comme c’est la saison de pluie », a-t-elle ajouté.
Le fonctionnaire de Ocha regrette que « les partenaires humanitaires sont obligés, pour accéder à Walikale par voie routière, de faire un détour de plus de 1 000 kilomètres en passant par le grand Nord, via Lubutu, alors qu’il existe des tronçons beaucoup plus courts ».
Imane Cherif demande le soutien des autorités pour que les routes soient réhabilitées et maintenues. Elle demande aussi un « déploiement militaire dans les axes qui ont été vidés de présence militaire » afin de permettre l’accès aux personnes vulnérables.
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