Katanga : les élèves creusent clandestinement les minerais à Kambove

Une vue des installations de la Gécamine. Reuters/Ph. David Lewis

L’ONG Vision mondiale s’inquiète des dangers que courent les élèves qui s’adonnent à l’exploitation artisanale de minerais à  Kambove, une citée minière située a 155 km de la ville de Lubumbashi (Katanga). Des sources concordantes renseignent que les élèves se livrent clandestinement à cette pratique dans les concessions de la Gécamines pendant les vacances.

 Selon ces élèves, l’incapacité financière de leurs parents à pourvoir à tous leurs besoins scolaires le pousse à pratiquer cette activité. La section katangaise de Vision mondiale reconnait les difficultés financières des familles mais prévient que les élèves risquent de contracter plusieurs maladies.

 Cette ONG sensibilise, depuis une semaine, les parents afin de jouer pleinement leur rôle. Elle travaille également avec un mouvement des élèves, dénommé « Parlement des jeunes ». Les élèves regroupés au sein de cette structure sensibilisent, dans les sites miniers, leurs pairs sur les conséquences de cet exercice.

 Dans le passé, plusieurs autres organisations non-gouvernementales ont tiré la sonnette d’alarme sur le travail des enfants dans les mines. Ces ONG qui militent pour l’éducation des enfants, estiment que la place de ces enfants est à l’école et non dans les mines.

En 2008, Save the children, une ONG britannique, a recensé  plus d’une douzaine de sites miniers ou les enfants étaient répertoriés. Environ une centaine d’enfants ont été retirés des carrières minières.

Ces ONG plaident pour la prise en charge, par l’Etat Congolais, des enfants qui exercent des activités rémunératrices au lieu d’aller à l’école.

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