Equateur: Fly Congo et CAA atterrissent à l’aéroport de Gemena sans assistance au sol

Uu Airbus de la Compagnie africaine d’aviation (CAA).Photo Okapi.

Les compagnies Fly Congo et CAA (Compagnie africaine d’aviation) ont atterri, ce samedi 9 juin sur la piste de l’aéroport de Gemena (Equateur), sans bénéficier d’aucune assistance au sol suite à la grève à la Régie des voies aériennes (RVA).

Selon le commandant de l’aéroport de Gemena, Jacques Kalenga, l’avion de Fly Congo a atterri autour de 10 heures avant que la CAA effectue les deux autres vols.

Jacques Kalenga a décrit l’ambiance inhabituelle de ce samedi à l’aéroport de Gemena :

«L’ambiance était difficile à gérer parce qu’on a eu que quelques rares chefs de service. La RVA n’a pas bien fonctionné normalement. Nous n’avons pas pu alerter la police nationale à temps à cause de petit nombre de policiers que nous avons pour mettre de l’ordre. Ca n’a pas été facile mais ca été fait».

Si les pilotes ont usé de leur expérience pour bien atterrir sans assistance au sol, certains observateurs redoutent le pire en cas de mauvaises conditions atmosphérique dans les jours à avenir.

Le commandant Jacques Kalenga espère qu’un compromis sera bientôt trouvé entre l’employeur et les grévistes qui réclament soixante mois d’arriérés de salaire.

La délégation syndicale de la RVA/Gemena a accusé la direction générale à Kinshasa de faire fi à leurs revendications.

Et pour éviter le pire, le commandant de l’aéroport de Gemena a sollicité la suspension officielle des trafics à tout aéronef jusqu’à nouvel ordre.

Le commandant de l’aéroport de Gemena avait tout de même prévenu que les avions qui acceptent de voler dans ces conditions ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes en cas de problèmes.

La grève des agents de la RVA/Gemena n’est pas la première au cours de cette année. On se rappelle qu’ils avaient paralysé tous les services, depuis la tour de contrôle jusqu’au service anti-incendie, en passant par le bureau commercial au mois de janvier dernier.

Ces agents de la RVA réclamaient plus de cinquante mois d’arriérés de salaires, après vingt jours de services minimum et des négociations sans succès avec la hiérarchie de l’entreprise.

Un appareil de la Compagnie africaine d’aviation (CAA) avait tout de même atterri, à ses risques et périls, avec quarante quatre passagers à bord. Faute d’agents percepteurs, la taxe d’embarquement n’a pas été payée à la RVA, affirmaient des témoins.

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