Nord-Kivu: les rebelles du M23 assiègent les localités de Tarika, Ruseke et Murambi

Les FARDC en patrouille dans l’Est de la RDC. Photo MONUC/Marie Frechon

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont pris, ce dimanche 17 juin tôt le matin, les localités Tarika, Ruseke et Murambi proches de Tamungenga dans le groupement de Bweza à environ 17 km à l’Est de Rutshuru-centre (Nord-Kivu).

Des sources sur place indiquent que ce sont des Forces armées de la RDC (FARDC) qui avaient attaqué la position de rebelles vers la colline de Rukaranga dans l’objectif de reprendre leur position perdue depuis jeudi 14 juin dernier.

Selon des sources concordantes, l’armée régulière n’a pas réussi à déloger les rebelles dans leur position dans la région de Rutsiro et Rwanguba, dans le groupement Bweza, à une vingtaine de kilomètres à l’Est de Rutshuru-centre sur la Route de Bunagana.

«Les mêmes sources affirment que les dix mille civils et déplacés se trouvant à Tamungenga sont sous protection de casques bleus de la Monusco», affirme un chef local sur place.

Mais, les Forces armées de la RDC (FARDC) ne sont pas prêts à lâcher prise.

«Nous mènerons ce combat jusqu’au bout», a lancé un officier des FARDC engagé au front contre ces rebelles.

En visite lundi 11 juin à Goma (Nord-Kivu), l’ambassadeur James F. Entwistle avait exprimé la volonté du gouvernement américain de soutenir les FARDC dans ces combats contre les rebelles du M23.

«Nous soutenons les efforts [déployés par le gouvernement congolais et ses partenaires] contre le M23. N’importe quel gouvernement au monde a le devoir d’anéantir les mutins. Vous avez absolument raison d’anéantir ces mutins», avait déclaré le diplomate américain dans son adresse aux autorités congolaises.

Les propos de James Entwistle viennent confirmer la position de son gouvernement prise à travers un communiqué daté du 7 juin dernier, à Washington.
«Nous soutenons les efforts du gouvernement congolais visant à décourager des désertions supplémentaires et à traduire en justice les auteurs présumés de violations de droits de l’homme parmi les mutins, y compris Bosco Ntaganda», indiquait le communiqué publié par le bureau du porte-parole de la Maison Blanche.

La province du Nord-Kivu est secouée, depuis fin avril, par des accrochages récurrents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et les mutins, entraînant un déplacement massif des populations de plusieurs localités du Nod-Kivu.

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