RDC: la police note une amélioration de la situation sécuritaire en Ituri

Démonstration par la police à Kisangani, décembre 2010.

La situation sécuritaire à l`intérieur du district de l`Ituri dans la Province Orientale s’est largement améliorée depuis le mois dernier, a indiqué la Police nationale congolaise (PNC). Lors d’un point de presse tenu ce lundi 18 juin à Bunia, le commissaire supérieur de la PNC/Ituri, le colonel Juvrnal Bideko, a justifié cette amélioration par le renforcement des effectifs policiers sur le terrain.

Le commissaire supérieur de la PNC en Ituri a affirmé les effectifs des policiers ont été renforcés avec des unités en provenance du centre de formation de Kapalata à Kisangani:

«On a doublé des effectifs sur le terrain. Dans un quartier où on avait par exemple huit éléments de patrouilles, comme on a reçu des renforts en provenance de Kisangani, on a doublé. Ça fait qu’on couvre toute l’étendue de Bunia

Mais pour la société civile locale, malgré l’amélioration de la situation sécuritaire, la PNC doit encore fournir des efforts pour mettre fin aux tracasseries policières dont est victime la population dans les zones minières. Un des animateurs de cette structure, Me Jean Bosco Lalu, a déclaré:

«En matières d’arrestations arbitraires, il y a des policiers qui sont reconnus dans les mines. S’il y a aujourd’hui amélioration concernant des vols à mains armées, il faut que la police fasse un effort pour que la population sente que la police est à son service

Il ne se passait pas un jour sans qu’on aille signalé des cas d’assassinats, d’attaques de la part des coupeurs de routes dans les cinq territoires du district de l’Ituri, selon des sources policières. Les étudiants de l’Université de Bunia, ressortissants de la collectivité des Bahema-Badjere, avaient interpellé les autorités du district face à l’insécurité grandissante dans leurs villages.

Dans une déclaration publiée le lundi 26 mars à Bunia, ils avaient dénoncé des crimes perpétrés dans leur chefferie située à plus de 100 kilomètres au nord de Bunia par des hommes armés non autrement identifiés. «Les criminels suspectés d’assassinat, de pillage et de viol ne sont pas poursuivis», avaient-ils déploré.

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