RDC : des chefs religieux lancent une pétition contre les négociations avec les criminels

Des évêques congolais membres de la Cenco le 23/6/2011 au centre Nganda à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des chefs religieux réunis jeudi 12 juillet à Kinshasa ont initié une pétition pour dire non à toute forme de négociation avec les « éternels criminels » en RDC, dont les mutins du M23, et refuser toute tentative de balkanisation du pays. Dans ce document, ces chefs religieux, parlant au nom du peuple congolais, exigent la répression des crimes commis par le Rwanda en RDC et l’arrestation de tous les criminels recherchés par la justice internationale.

Les chefs d’église ont adressé cette pétition au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, au Conseil de sécurité des Nations unies et à ses membres permanents.

Ce document se réfère au rapport du panel des experts des Nations unies qui cite le Rwanda comme pays qui soutient les rebelles du M23, le rendant de ce fait, selon ces chefs religieux, responsable de la situation qui prévaut à l’Est de la RDC.

Selon l’abbé Donatien Shole, secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et porte-parole des chefs des confessions religieuses, les églises congolaises exigent que le gouvernement arrête « une fois pour toute l’invasion de la RDC, le pillage de ses richesses et le viol de la femme congolaise ».

« Le peuple congolais exige la mobilisation des forces de la Monusco pour appuyer les FARDC, ainsi que des poursuites judiciaires contre tous les criminels de guerre cités nommément dans différents rapports des Nations unies, des auteurs de tous les crimes de guerre perpétrés en RDC et de tous les autres criminels qui circulent en RDC et les pays voisins », a-t-il affirmé.

Ces chefs religieux réclament aussi « l’application, sans délai, de toutes les décisions des Nations unies en faveur de la paix en RDC».

À l’issue d’une assemblée plénière des évêques congolais membres de la Cenco, lundi 9 juillet à Kinshasa, les prélats catholiques avaient exprimé leur «profonde consternation » suite aux violences dans les Nord et Sud-Kivu qui traduisent, selon eux, un plan de balkanisation de la RDC.

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