Affaire Chebeya: l’accusation continue de réclamer la comparution de John Numbi comme prévenu

Des avocats de la partie civile le 17/07/2012 au CPRK, lors du procès Chebeya en appel. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le ministère public a demandé ce mardi 17 juillet à la Haute Cour  militaire de rejeter la requête de la partie civile qui souhaite voir le général John Numbi comparaître en tant que prévenu et non pas comme renseignant. Au cours de l’audience, le débat entre l’auditeur général, qui représente le ministère public, et les avocats de la partie civile a été houleux.

Les avocats de la partie civile ont évoqué le témoignage du major Paul Mwilambwe au journaliste Thierry Michel, réalisateur du film : « l’affaire Chebeya : un crime d’Etat ?».

Selon le témoignage de ce policier condamné par contumace lors du procès au premier dégré, Floribert Chebeya a été assassiné sur ordre de Jonh Numbi, alors chef de la police congolaise.

L’auditeur général a, de son côté, demandé à la partie civile de lui fournir des preuves attestant l’implication du général John Numbi dans l’assassinat de Chebeya et Bazana. «Vous n’avez pas de preuves. Si vous en avez, apportez-les et on va les examiner», a-t-il déclaré.

«Vous protégez le suspect no 1 en couvrant l’impunité. Ce n’est pas à nous d’enquêter sur ce dossier à votre place », a rétorqué un avocat de la partie civile qui accuse l’auditeur général d’avoir mal instruit cette affaire.

A la fin de l’audience, la Haute Cour a promis de statuer sur la comparution de John Numbi comme prévenu et d’examiner les nouveaux éléments relatifs aux aveux du policier Paul Mwilambwe lors de l’audience du 24 juillet prochain.

Le procès en appel de l’affaire Chebeya a débuté le mardi 19 juin à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Depuis le procès au premier dégré, la partie civile tente d’obtenir l’inculpation de l’ancien chef de la police congolaise qu’il considère comme le suspect principal de la mort de Floribert  Chebeya et de Fidèle Bazana, deux défenseurs des droits de l’homme assassinés à Kinshasa en juin 2010.

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