Nord-Kivu : une ONG se dit préoccupée de l’insécurité à Beni et Butembo

Les FARDC en patrouille dans l’Est de la RDC. Photo MONUC/Marie Frechon

Le Groupe d’associations de défense des droits de l’homme et de la paix (GADHOP) basé à Butembo-ville se dit préoccupé par la généralisation de l’insécurité dans le secteur Beni-Butembo au Nord-Kivu. Dans un mémorandum rendu public mardi 31 juillet, cette plate-forme attribue cette situation aux groupes armés tant nationaux qu’étrangers dans la province.

Selon ce document, les hommes du chef milicien Paul Sadala « Morgan » ont incendié le week-end dernier une dizaine de maisons dans la localité de Bandulu, dans le secteur des Bapere dans ce secteur.

Trois corps sans vie décapités à la machette ont été aussi découverts la semaine dernière dans la forêt non loin d’Eringeti dans le territoire de Beni.

Dans cette entité, les populations de Kikura, Kamango et Nobili vivent dans la peur, les hommes de Kombi Hilaire et leurs alliés ougandais menacent de les attaquer à tout moment, précise la source.

La même source rappelle que dans le territoire de Lubero, en groupement Mwenye,  les éléments Maï-Maï Kikurukuku prélèvent depuis un mois une taxe mensuelle aux fermiers de cinquante à cent dollars américains, selon la grandeur de la ferme.

Dans son mémorandum, le GADHOP demande au gouvernement central de sécuriser les populations et leurs biens. Il appelle également la population à la vigilance pour ne pas tomber dans le piège des recrutements volontaires ou forcés des groupes armés.

Cette ONG invite la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) à poursuivre son programme DDRRR (Désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration) et d’appliquer le chapitre VII contre les groupes armés réfractaires.

Le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies traite des conditions de l’action du Conseil de sécurité « en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’actes d’agression ».Il définit les conditions du recours à la force par les Nations Unies et confie au seul Conseil de sécurité l’autorité de sa mise en application. Il est le chapitre de l’exception, de la contrainte et de la rétorsion collective et progressive. Il est au centre du mécanisme coercitif prévu par la Charte en 1945.

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