Nord-Kivu: des officiers militaires des pays de la SADC visitent des positions des FARDC au front

Les FARDC en patrouille mixte avec les casques bleus de la Monuc à Mbwavinya. Photo MONUC / Marie Frechon (2008).

Une délégation d’une vingtaine d’officiers militaires des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) séjourne depuis le dimanche 5 août à Goma. D’autres officiers sont arrivés dans le chef-lieu du Nord-Kivu ce lundi 6 août dans la matinée en provenance de Kinshasa et de Kigali. Ils ont visité ce lundi 6 août des positions des Forces armées de la RDC (FARDC) à Kibati et Kibumba, à proximité des localités occupées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), à une quinzaine de Km de Goma.

A l’issue d’une rencontre avec le chef de bureau de la Monusco à Goma, le lieutenant-général Mguebi, de l’armée sud-africaine qui conduit la délégation, a déclaré que la mission confiée à sa délégation consiste à « évaluer la situation sécuritaire et en faire rapport ».

Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila a rencontré le jeudi 26 juillet dernier son homologue angolais, Edourdo Dos Santos qui préside actuellement la SADC. Les deux présidents ont notamment évoqué la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu en proie, depuis le mois de mai dernier, à une rébellion, le Mouvement du 23 mars, créée par des mutins de l’armée congolaise issus de l’ancienne rébellion du CNDP. Ces rebelles affrontent les militaires congolais dans plusieurs localités du Nord-Kivu, causant la mort des civils ainsi que des milliers de déplacés.

Le jeudi 2 août dernier, le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté une déclaration condamnant les agissements de ces rebelles et leur demandant de cesser leur avancée vers la ville de Goma.

Deux jours avant, la France avait officiellement saisi le même organe des Nations unies pour condamner cette rébellion et tout soutien dont bénéficierait ce groupe armé.

Les Nations unies, la RDC ainsi que plusieurs organisations accusent le Rwanda de soutenir cette rébellion. Mais Kigali rejette cette accusation.

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