RDC: le coordonnateur national de la CIRGL favorable à une force internationale neutre sans le Rwanda et l’Ouganda

Kagame et Kabila à Goma en RDCongo.

Avec notre envoyée spéciale à Kampala, Gisèle Kaj

«L’avant Kampala ne doit pas être comme l’après Kampala. Il y a urgence. Que la force internationale neutre soit vite déployée et surtout le Rwanda et l’Ouganda ne doivent pas figurer dans sa composition », a déclaré ce mardi 7 août dans la capitale de l’Ouganda, le Congolais Hamuli Kabaruza, coordonnateur national de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL). Le sommet de chefs d’Etat de la CIRGL qui s’ouvre ce mardi à Kampala se penchera notamment sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et le principe du déploiement d’une force internationale neutre pour surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Hamuli Kabaruza a condamné l’attitude des rebelles du M23 qui selon lui, ont poursuivi les hostilités au Nord-Kivu même «après la signature des accords du 15 juillet à Addis Abeba, en Ethiopie ».

Toutes les dispositions sécuritaires et protocolaires sont prises pour la tenue de ce sommet qui doit accueillir six chefs d’Etat de la CIRGL.

La délégation congolaise composée notamment de ministres des Affaires étrangères, de la Défense nationale, du coordonnateur national de la CIRGL et du gouverneur du Nord-Kivu séjournent à Kampala depuis trois jours pour préparer ce sommet.

A l’issue d’un tête-à-tête, Joseph Kabila et Paul Kagame avaient adopté le principe du déploiement de cette force neutre le 15 juillet dernier à Addis-Abeba lors d’une réunion de la CIRGL tenue en marge du sommet de l’Union africaine. La force neutre sera chargée de la surveillance de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda que Kinshasa accuse de soutenir les rebelles du M23. Elle luttera aussi contre les groupes armés notamment le M23 et les rebelles hutus des FDLR.

La société civile du Nord-Kivu souhaite que les Etats membres de la CIRGL condamnent ouvertement le Rwanda et tous ceux qui soutiennent les rebelles du M23.

«L’Ouganda, le Rwanda même le Burundi qui ont des intérêts ne peuvent pas faire partie de cette force internationale neutre mais d’autres Etats qui sont disponibles peuvent le faire », a déclaré le président de cette organisation, Thomas-D’Aquin Mwiti.

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