Koffi Olomide a passé la nuit au cachot du parquet général de la République

Koffi Olomide, artiste musicien congolais. Ph. Facebook/Koffi Olomide

Koffi Olomide a passé la nuit de mercredi 15 août au cachot du parquet général de la République. Le chanteur congolais a comparu le même jour dans une audience de flagrance devant le Tribunal de paix de la Gombe pour coups et blessures sur Diego Music Lubaki, le producteur de son dernier album Abracadabra. Le juge a décidé de le garder en détention préventive. L’audience reprend ce jeudi 16 août avec les plaidoiries des parties et le réquisitoire.

Interpellé mercredi au studio de musique Ndiaye dans l’enceinte de la Rtnc2, Koffi Olomide est accusé des coups et blessures volontaires contre Diego Music Lubaki et de destruction méchante des installations de l’hôtel Venus où l’incident s’est produit. La pomme de discorde avec son producteur : une créance de 3 000 euros que Diego Music doit à Koffi Olomide. Ce dernier a plutôt parlé de 6 000 euros devant le tribunal.

Toutes les parties se sont accordées sur le fait que Koffi Olomide s’est bel et bien rendu à cet hôtel pour réclamer sa créance auprès de Diego. Chacun d’eux a affirmé devant les juges avoir été agressé par l’autre. La porte de la chambre de Diego Lubaki et quelques biens de l’hôtel ont été endommagés.

Trois témoins, tous agents de l’hôtel Venus, ont fait leurs dépositions contre Koffi Olomide. Mais leurs témoignages ont manqué de cohérence. Les deux premiers ont dit avoir vu le patron de l’orchestre Quartier Latin administrer un coup de pied à Diego Lubaki, affirmant qu’il se disputait une valise appartenant au producteur.

Le troisième témoin, la gérante de l’hôtel, a déclaré n’avoir pas vécu le forfait. Elle a allégué avoir vu Koffi Olomide monter vers la chambre de Diego Lubaki par escalier, sans se faire signaler à la réception. Alors que les deux premiers témoins avaient dit l’avoir aperçu prendre l’ascenseur pour atteindre la chambre de Diego Lubaki. L’incident s’est produit vers 10 heures du matin.

Devant cette contradiction, la défense a attesté l’absence de preuves et plaidé pour l’innocence de son client. Selon elle, Koffi Olomide et Diego Music se sont roués des coups et doivent comparaitre tous comme victimes.

La salle d’audience était bondée. Plusieurs artistes, journalistes et soutiens de Koffi Olomide  avaient pris d’assaut le parquet général de la République lorsqu’ils ont appris la nouvelle de l’interpellation du patron de Quartier Latin. Deux de ses fans ont même été interpellés pour avoir perturbé l’audience en manifestant bruyamment leur soutien à Koffi Olomide. Coup de théâtre, tard dans la soirée, les avocats conseil de Diego Lubaki lui ont présenté en catimini  un acte de désistement de la qualité de partie civile. Ce dernier hésitait encore de l’endosser à la fin du procès.

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