Isiro : le comité de crise des épidémies prend des mesures contre la fièvre d’Ebola

Des employés de l’OMS s’apprêtant à entrer dans l’hôpital de Kagadi dans le district de Kibale où une épidémie d’Ebola a éclaté récemment. Photo AFP

Réuni à Isiro ce samedi 18 aout, le Comité de crise des épidémies du district d’Isiro en Province Orientale a arrêté des mesures pour restreindre l’expansion de la fièvre hémorragique d’Ebola. La population ne devra pas se serrer les mains, ni être en contact avec une personne atteinte de cette maladie.

Jusqu’ici, la fièvre d’Ebola a provoqué la mort de six personnes. Ces derniers chiffres, révélés par le Médecin Chef de district sanitaire intérimaire, le docteur Jacques Gumbaluka, revoient à la baisse ceux du vendredi qui faisaient état de 7 morts.

Déclarée épidémie en RDC le vendredi 17 aout, la fièvre hémorragique à virus Ebola a fait six morts sur les dix cas suspects enregistrés. Pour l’heure, quelques patients sont en isolement et d’autres sous surveillance, comme l’a indiqué le Médecin chef de district sanitaire ad intérim :

« Actuellement, nous avons deux patients en isolement, etquarante-quatre personnes de contact sous surveillance. Parmi ces personnes suspectes, il y a onze professionnels de santé et trente-trois membres de famille des cas suspects ».

Alors que ces malades sont suivis, le comité de crise des épidémies du district d’Isiro en Province Orientale a arrêté des mesures au niveau de la communauté :

  • ne pas se serrer les mains ;
  • ne pas toucher tout animal trouvé mort en forêt ;
  • ne pas manipuler sa viande ;
  • ne pas toucher sans protection les  vomissures, le sang, la selle d’un malade souffrant ou ayant succombé d’Ebola ;
  • ne pas dormir avec le malade de la fièvre d’Ebola ;
  • ne pas rester sans protection près d’un malade d’Ebola ;
  • ne pas toucher ou manipuler les vêtements et autres objets souillés ;
  • ne pas toucher et/ou laver les cadavres ;
  • se faire injecter dans des conditions de protection édictées par les normes dans ce genre des circonstances.

Le vendredi, le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, a invité la population à respecter des mesures d’hygiène individuelle et collective. Il a rappelé qu’à ce jour, il n’y a ni médicament ni vaccin pour lutter contre cette épidémie. La fièvre hémorragique d’Ebola a ressurgi en Ouganda au début du mois de juillet. Celle qui a été identifiée dans la zone de santé d’Isiro est du type « Mbudibugio ».

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