RDC: Roger Lumbala réclame « la protection » de la Monusco et du HCR à son retour à Kinshasa

Réagissant au délai de cinq jours que lui ont accordé ses collègues pour revenir au pays et être entendu sur les accusations de complicité avec la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) qui pèsent sur lui, Roger Lumbala a demandé que le gouvernement lui garantisse sa sécurité et « donne sa protection au HCR et à la Monusco ». « Voilà les conditions qui vont permettre à ce je puisse faire le déplacement pour venir répondre à l’invitation des mes collègues députés », a déclaré, ce jeudi 18 octobre à Radio Okapi, le député de l’opposition, actuellement en séjour en France.   

« J’accepte de répondre à l’invitation de la plénière de l’Assemblée nationale dans les délais qu’elle a jugé bon de m’accorder », a indiqué Roger Lumbala qui demande au bureau de la Chambre basse du parlement d’obtenir du gouvernement « la garantie de sa protection ».

« Je ne veux pas revivre les choses que Diomi Ndongala et les autres connaissent dans notre pays », a-t-il ajouté.

Au cours de la plénière du mercredi 17 octobre, les députés ont accordé à Roger Lumbala un délai de cinq jours pour se présenter à l’Assemblée nationale et s’expliquer au sujet des accusations qui pèsent sur lui. Le procureur général de la république demande la levée de son immunité parlementaire pour le traduire en justice.

Réfugié en France après avoir été interpelé par les services de sécurité burundais, Roger Lumbala, est accusé par le gouvernement congolais d’être de connivence avec la rébellion du M23 qui sévit dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai.

Selon le porte parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, le député de l’opposition a été mis en résidence surveillée à Bujumbura avant de trouver refuge à l’ambassade d’Afrique du Sud dans la capitale burundaise et de se rendre ensuite à Paris.

« Le député national Roger Lumbala a été interrogé par les services burundais. Il a affirmé à ces services qu’il était chaque fois invité par les autorités du gouvernement du Rwanda. Et le 3 septembre, comme s’il se reprochait quelque chose, il s’est échappé de son lieu de mise en résidence surveillée. Mais on l’a retrouvé. Il s’est réfugié dans l’enclos de l’ambassade sud-africaine à Bujumbura », avait-il déclaré le mois dernier.

Mais Roger Lumbala a toujours rejeté l’accusation de haute trahison. « Je ne suis pas du M23. Je ne suis pas en contact avec les amis du M23 », a-t-il récemment déclaré à Radio Okapi depuis Paris.

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