Equateur : des policiers, militaires et insurgés du MLIA condamnés à de lourdes peines

Les juges de la haute cour militaire ce 23/06/2011 à Kinshasa, lors du verdict du procès Chebeya. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Deux policiers et un militaire ont été condamnés à vingt ans de prison pour viol sur mineures. Dans ses arrêts rendus mercredi 7 novembre à Gemena, la Cour militaire de l’Equateur a aussi condamné à perpétuité dix-sept insurgés du Mouvement de libération indépendante et alliés (MLIA), dont quinze par contumace. Ce mouvement d’insurrection avait vu le jour au Sud-ubangi, dans la province de l’Equateur fin novembre 2009.

A l’issue des audiences publiques, la cour militaire a rendu six arrêts sur les dossiers des viols, des insurgés du MLIA arrêtés en 2010, des arrestations arbitraires et de détention illégale des munitions de guerre.

La cour militaire a confirmé la condamnation à vingt ans de prison au second degré d’un officier de police judiciaire et d’un commissaire adjoint de la police. Ils étaient poursuivis pour viol des mineurs en mars dernier. Un sous-lieutenant du 301e régiment des FARDC poursuivi pour le même motif a également écopé de la même condamnation et devra être destitué. Par contre un sergent major de la même unité, accusé aussi de viol a été acquitté pour insuffisance de preuves.

Quant au dossier des insurgés du MLIA en appel, deux détenus présents sur les dix-sept ont été condamnés à perpétuité pour participation au mouvement insurrectionnel. Les quinze autres qui s’étaient évadés du cachot des FARDC sont condamnés par défaut à la même peine.

Par ailleurs, le commandant de la compagnie du 3e bataillon d’infanterie Tigre basé à Dongo, poursuivi pour arrestation arbitraire et concussion, est lui condamné à quatre ans de prison.

Un sous-lieutenant accusé de détention illégale de grenade a écopé de dix ans de servitude pénale.

Ces audiences foraines se sont tenues grâce à l’appui du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme à travers le projet brésilien de lutte contre l’impunité des auteurs des violences sexuelles.

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