Katanga: 100 enseignants sont impayés depuis 4 ans à Kamina

Sit-in de quelques enseignants membres du Syeco devant la primature, le 2/03/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de cent enseignants sont impayés depuis quatre ans dans la cité de Kamina au Katanga. Ils réclament leurs salaires dans un document adressé, jeudi 8 novembre, au chef de la sous-division du ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) / Katanga II. Le directeur du service de coordination et de paie des enseignants (Secope), Adrien Lunda, indique que c’est le ministère du Budget qui doit prendre en charge la paie de ces enseignants dont le Secope a constitué les dossiers.

Dans le document remis au sous-directeur de l’EPSP/Katanga II,  les enseignants demandent d’être inscrits sur la liste de paie et de recevoir la paie du mois d’octobre de cette année. Ces instituteurs se disent marginalisés par rapport à leurs collègues qui touchent régulièrement leur rémunération:

« Nous sommes mécanisés depuis 2010. Aujourd’hui, ça fait deux ans. Mais, nous ne sommes pas payés. Nous avons reçu un numéro matricule sans que l’Etat songe à nous payer », se plaint un instituteur de la place.

Adrien Lunda indique que ce problème ne concerne pas seulement la cité de Kamina. Plus de mille enseignants de la province éducationnelle Katanga I ont reçu des numéros d’ordre informatique mais ne sont pas encore mécanisés.

Il soutient que le ministère de Budget est le seul à donner une solution à ces enseignants:

« Notre rôle se limite à contrôler l’enseignant qui vient d’être recruté, à constituer son dossier et nous l’envoyons à Kinshasa pour l’informatisation. Ce que nous avons fait. Voilà pourquoi, beaucoup de dossiers d’enseignants sont aujourd’hui informatisés. Il faut maintenant que  le ministère du Budget les prennent en charge pour qu’ils soient payés.»

Le responsable de Secope invite cependant les enseignants concernés à la patience. Ces derniers promettent de continuer à réclamer leurs salaires mais n’envisagent pas d’arrêter les cours.

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