Assemblée nationale : la session extraordinaire de septembre a été riche en lois, selon les députés

Une vue des députés nationaux et sénateurs congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa.

A la clôture de la session ordinaire de septembre à l’Assemblée nationale samedi 15 décembre, à Kinshasa, le président de l’Assemblée, Aubin Minaku, a affirmé que « le gros » des matières inscrites à l’ordre du jour de la session ont été traitées. Pour les députés de l’opposition, par contre, la chambre basse du Parlement n’a pas suffisamment contrôlé l’action du gouvernement durant cette session ordinaire.

Pour le président Aubin Minaku, « presque toutes les matières inscrites au calendrier de cette session ont été examinées, certaines ont été adoptées et d’autres sont en voie de l’être ».

«Sans revenir sur leur énumération exhaustive, je me permets de citer le cas du projet de loi des finances sur l’exercice 2013, la proposition de loi portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission des droits de l’homme, ainsi que du projet de loi organique modifiant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante, qui ont, après moult labeurs, été adoptés dans un esprit consensuel», a-t-il déclaré.

Le président de l’Assemblée nationale a estimé que « cette session a aussi offert l’occasion aux députés d’exercer avec responsabilité leurs prérogatives de contrôle à travers des questions orales, avec ou sans débats, des questions écrites, des questions d’actualité, des commissions d’enquête», etc.

Aubin Minaku a en outre invité ses collègues députés à réfléchir, pendant leurs vacances parlementaires, aux pistes de solutions pour ramener la paix dans le pays.

« Contrôle parlementaire insuffisant »

Bien que reconnaissant le travail abattu par l’Assemblée nationale pendant cette session essentiellement budgétaire, certains élus ont estimé que le contrôle parlementaire a été insuffisant.

Juvenal Munubo, député de l’opposition, estime qu’il y a eu des rendez-vous manqués, notamment lors du refus, par les députés de la majorité présidentielle, d’interpeller le Premier ministre à l’Assemblée.

«J’ai quand même des inquiétudes au niveau du contrôle parlementaire parce qu’on devrait quand même écouter le premier ministre. Il était interpellé, mais cette démarche a été bloquée. C’est vrai qu’il est venu par la suite parce qu’on a voulu auditionner le gouvernement, mais un débat n’avait pas été engagé. Il ya des rendez-vous que nous avons tout à fait manqués», a-t-il estimé.

« La loi la plus importante a été votée »

Dans le camp de la majorité présidentielle, on estime que le bilan de cette session est positif.

Pour Valentin Senga, député de cette plate-forme de soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila, la loi la plus importante pour cette session, soit la loi budgétaire, a été votée.

«Je ne dirais pas qu’on a tout épuisé. Il y a une courte session extraordinaire de 7 à 10 jours qui a été décrétée par le président de l’Assemblée nationale ainsi que le président du Sénat. Je crois que d’autres matières, qui vont rester en suspens, seront examinées lors de la prochaine session ordinaire», a-t-il affirmé.

Pour lui, le bilan est d’autant plus louable que les travaux se sont déroulés dans des « circonstances très délicates », du fait de la guerre d’agression qui a lieu à l’Est du pays.

«Nous avons fait de notre mieux. Il appartient au peuple congolais de dire comment ils voient le travail que nous avons abattu. L’atmosphère n’a pas été sereine, notre préoccupation était ailleurs. Nos frères de l’Est qui souffrent et sont tués dans une agression injuste», a-t-il affirmé.

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