Lubumbashi: retour au calme après les accrochages entre policiers et creuseurs clandestins

Plus de 5 000 creuseurs clandestins ont envahi les installations de la compagnie minière Chemical Africa. Photo Radio Okapi/Jean ngandu

Le calme est revenu, mercredi 2 janvier, dans la carrière de Kalukuluku de l’entreprise minière Chemical of Africa (Chemaf) à Lubumbashi au Katanga, après  les affrontements entre les creuseurs artisanaux qualifiés de clandestins et les policiers. Le bilan de ces affrontements fait état de deux morts et de plusieurs arrestations. Les responsables de cette carrière déplorent cette situation et demandent aux autorités de sécuriser leurs installations. 

La mine de Kalukuluku était totalement envahie, lundi dernier, par des milliers de creuseurs clandestins. Pour les contenir, cette entreprise minière a fait appel à la Police nationale congolaise (PNC).

Mardi, les policiers sont allés chasser ces creuseurs clandestins. Il s’en est suivi un affrontement entre les deux parties. Deux creuseurs sont morts, selon des témoins. D’autres sources parlent de trois morts et de plusieurs arrestations.

Selon les responsables de Chemaf, l’invasion des creuseurs clandestins a commencé depuis le 24 décembre dernier. Conséquence, l’entreprise a suspendu l’exploitation pour raison de sécurité.

Le directeur de mine de l’étoile Kalukuluku a indiqué, en outre que, le pillage des minerais a causé un grand manque à gagner pour l’entreprise.

«Si vous avez deux mille personnes et chacune peut prendre 50 kilos de minerais, ça vous fait déjà 10 tonnes. Si elles font 10 heures, peut-être 1 000 tonnes peuvent partir», a-t-il estimé.

Selon le chef de la sécurité de Chemaf à la carrière de Kalukuluku, hommes, femmes et enfants arrivent nuitamment armés de flèches, de barres de mines et de bêches  Ces creuseurs, a-t-il poursuivi, affirment venir chercher des minerais, qu’ils considèrent comme des richesses qui  leur ont été léguées par leurs ancêtres.

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