Kampala: le M23 poursuit le dialogue malgré l’absence d’un accord de cessez-le-feu avec le Gouvernement

Le M23 se dirgeant ce dimanche 9 décembre vers la salle de conférence de Munyonyo à Kampala/ Photo Innocent Olenga-Radio Okapi.

La rébellion du M23 accepte de poursuivre le dialogue à Kampala, malgré l’absence d’un accord sur le cessez-le-feu avec le gouvernement congolais. Le secrétaire exécutif et chef de la délégation du mouvement, François Ruchogoza l’a déclaré, mardi 8 janvier après-midi, lors d’une conférence de presse dans la capitale ougandaise. 

«Dès à présent, le M23 est prêt à poursuivre les négociations sur les points inscrits à l’ordre du jour »,  à déclaré cet après-midi à l’hôtel Sylver Springs de Kampala, François Ruchogoza. Cet agenda est encore à la discrétion de la facilitation ougandaise, qui pourrait le publier lors de la prochaine plénière.

Le chef de la délégation du M23 justifie cette position par la détermination de son mouvement à «respecter de manière unilatérale la déclaration des chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs)». Ces derniers avaient, le 24 novembre dernier à Kampala, appelé à une solution négociée de la crise qui prévaut dans l’Est de la RDC.

Mais, les rebelles sollicitent, à travers la médiation ougandaise, l’intervention du Mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL pour vérifier les allégations faisant état, selon François Ruchogoza, «des préparatifs de la guerre par le Gouvernement de Kinshasa ».

Ce mécanisme avait lancé, vendredi 14 septembre 2012 à Goma par les experts militaires des pays membres de la CIRGL pour vérifier les allégations de Kinshasa sur la présence des soldats rwandais dans les rangs des rebelles du M23. Il vise à également l’identification des troupes du M23 ainsi que d’autres groupes armés opérant dans l’Est de la RDC.

Rouvertes officiellement depuis le 5 janvier à Kampala, les négociations de paix entre le gouvernement congolais et le M23 n’ont pas encore connu de pourparlers directs entre les deux parties. Jusque-là, la rébellion réclamait au préalable un accord de cessez-le-feu; ce que le Gouvernement refusait.

Issu de l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le M23 avait vu le jour au mois de mai pour revendiquer l’application de l’accord signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement et le CNDP. Par la suite, le mouvement avait ajouté d’autres points relatifs notamment à l’état de droits, la sécurité et à la gestion socio-économique du pays.

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